Les résultats des tests ADN des victimes du charnier de Diago sont arrivés à Bamako depuis quelques jours. Ils confirment que les corps exhumés dans un charnier de Diago sont bien ceux des 21 bérets rouges disparus. Certains proches des victimes ont été reçus par le juge Yaya Karembé et informés par ce dernier des résultats de ces tests qui lèvent toute équivoque quant à l’identité réelle des éléments du régiment des commandos parachutistes (RCP).
Après la découverte macabre, le mercredi 4 décembre 2013, du charnier de Diago, une équipe du FBI (bureau fédéral d’investigation) américain avait été sollicitée par la justice malienne pour procéder à des tests d’ADN dans leurs laboratoires. Ce sont les résultats de ces tests qui ont été récemment mis à la disposition du juge Yaya Karembé et qui confirment l’identité des corps exhumés à Diago.
On se rappelle qu’une semaine après l’arrestation du général Amadou Haya Sanogo le charnier a été découvert à Diago près de Kati.
Ainsi 21 corps de militaires tous des bérets rouges, poings liés y avaient été découverts. Ces infortunés avaient été arrêtés après les affrontements d’avril-mai 2012, puis amenés à Kati avant d’être conduits plus tard dans un champ de Diago, les yeux bandés, les poings liés pour être exécutés. Ils seront ensuite jetés dans la fosse.
Par ailleurs, dans le cadre de l’enquête sur la mutinerie du 30 septembre, le juge d’instruction avait aussi eu recours à des experts américains. Cinq d’entre eux ont séjourné à Bamako le 14 mai 2014. Ils s’étaient pour la circonstance rendus à la morgue du CHU Gabriel Touré pour identifier les corps des présumés soldats découverts courant février 2014 à Bèmasso et à Kati-Malibougou.
Preuve que tout comme dans l’affaire des 21 bérets rouges disparus, où la justice a eu recours à la police scientifique des Etats-Unis d’Amérique, elle en aura aussi besoin dans l’enquête sur la mutinerie du 30 septembre 2013.