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Nord du mali : Chantage, culte de la psychose…
Publié le samedi 1 septembre 2012  |  Le challenger




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Depuis l’invasion des groupes terroristes et, surtout, leur incrustation dans le tissu socio-économique local (du fait d’alliances matrimoniales, de prosélytisme religieux et de narcotrafics…), la problématique de la crise dans le septentrion malien se complique de plus en plus. Une complexité qui n’a pas échappé à bien d’analystes- occidentaux comme africains voire maliens -des questions politico-militaires qui voient du coup toute la difficulté de la reconquête des régions occupées. Les équipements des assaillants sont semble-t-il «modernes et très sophistiqués ». Tout comme leurs combattants bien entraînés et hyper motivés pour les combats (du fait de leur endoctrinement aux thèses djihadistes, à en croire les mêmes experts).

Ainsi, face à l’inertie de la gouvernance civile et militaire de notre pays, mais surtout la nonchalance de la communauté internationale à réagir contre le péril terroriste au Mali et dans la sous-région, Ansardine et Mujao sont en train de mettre à exécution leur objectif d’instaurer la charia sur les localités qu’ils occupent depuis déjà cinq mois. Comme pour montrer leur détermination les moudjahidines, à chaque fois qu’un émissaire malien ou étranger se rend au Nord à la recherche d’une quelconque possibilité de négociations, ils en profitent pour lui faire voir, histoire de l’impressionner, leur arsenal militaire.

La dernière en date nous est contée par la délégation du mouvement de « la Coalition pour le Mali », avalisé par les autorités de Bamako, en mission dans les régions nord, notamment à Kidal. A travers eux, nous apprenons que les hommes d’Iyad Ag Ghali ont renforcé leur capacité militaire par l’octroi de véhicules tout terrain et d’autres matériels de combat. On affirme même que la délégation n’a pu rencontrer Iyad par ce que ce dernier assistait à l’entraînement de ses hommes qui testaient leurs armes dans les montagnes afin de faire face à une éventuelle guerre. Et, dans ses troupes, des combattants algériens, tchadiens, somaliens, sahararaouis et d’autres nationalités. En somme, une force de frappe impressionnante et des soutiens extérieurs très puissants, mais surtout beaucoup d’argent..

Mais le hic dans tout cela est que, comme pour le M.n.l.a par le passé, on continue naïvement de permettre aux salafistes de faire de la propagande dans les différents médias nationaux et internationaux. Par exemple l’interview du numéro deux supposé du mouvement Ansardine, Oumar Hamha, diffusée le weekend dernier à Dakar par Radio Futur Media (RFM), a fait l’effet d’une bombe en prenant de panique les autorités sécuritaires sénégalaises qui ne se sont pas privées d’interpeller le Directeur de cette Radio pour des motifs d’enquête. Simplement, parce que lors de l’entretien, M. Hamha avait fait savoir que des Sénégalais figuraient voire combattaient dans son mouvement et que si jamais la Cédéao intervenait dans la crise malienne, ils n’hésiteraient pas à lancer des attentats kamikazes, dans les capitales de la sous-région, ses hommes étant «prêts à mourir pour leur cause».

Jusqu’à preuve du contraire, le comportement des autorités maliennes et la Communauté internationale fait l’affaire des assaillants du nord du Mali qui en profitent pour s’incruster davantage et enliser la zone sahélo-saharienne dans la crise. Car plus le temps passe pour reconquérir les régions nord, nombreux seraient les populations locales à se laisser tenter par les thèses salafistes. Ne serait-ce que pour des questions de survie. En plus, évidemment, du sentiment d’abandon. Des jeunes n’ont-ils pas déjà commencé à s’enrôler au sein des moudjahidines ?

Par Gaoussou M. Traoré

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