Alger - Les négociations entre le gouvernement de Bamako et les groupes armés maliens entamées mercredi à Alger se déroulent "dans un esprit positif", a déclaré samedi le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.
Les parties maliennes ont été engagées par la délégation algérienne et l’équipe de médiation qui la soutient, sur "les différents volets des négociations devant couvrir les questions de défense et de sécurité, les questions économiques, sociales et culturelles, ainsi que celles relatives à la réconciliation, à la justice et à la situation humanitaire", a souligné le ministre algérien cité par l’agence APS.
M. Lamamra a présidé samedi une série de réunions avec l’équipe de médiation composée de l’ONU, de l’UA, de la CEDEAO, de l’OCI,de l’UE, du Niger, du Burkina Faso, du Tchad et de la Mauritanie, a indiqué la même source.
Les réunions se sont élargies à des séances de travail avec les
représentants des parties maliennes.
"Ces consultations ont débouché sur un accord de principe portant sur la méthodologie ainsi que sur les questions devant être traitées en priorité au cours de la phase initiale du dialogue inter-malien qui doit prendre fin jeudi 24 juillet", selon la même source qui précise qu’elles reprendront courant du mois d’août prochain à Alger, soit après les fêtes de la fin du ramadan.
Les négociations se font avec les mouvements signataires de la déclaration d’Alger du 9 juin --le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA)- et les trois autres groupes --le Mouvement arabe de l’Azawad-dissident (MAA-dissident), la Coordination pour le peuple de l’Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et fronts patriotiques de résistance (CM-FPR)-- qui sont signataires de la plate-forme préliminaire d’Alger du 14 juin.
Ces négociations se déroulent à huis clos.
Les négociateurs vont tenter de "trouver un consensus pour le partage du pouvoir" entre "d’un côté, les mouvements qui veulent une autonomie du nord du Mali" et de l’autre un "gouvernement ouvert à toute idée en dehors de l’indépendance", avait expliqué mardi une source diplomatique algérienne jugeant "étroite" la marge de manoeuvre de son pays qui conduit les négociations.
Depuis l’élection du président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2013, les pourparlers piétinent et les groupes armés continuent à mener régulièrement des actions meurtrières dans le nord du Mali.