Bamako, Deux cents militaires maliens ont quitté Bamako dimanche pour le Maroc pour une formation contre "le terrorisme et l’extrémisme religieux", quelques heures après le retour dans leur pays d’imams maliens formés dans le même cadre, a constaté un journaliste de l’AFP.
Ces 200 soldats ont quitté l’aéroport de Bamako dimanche pour le Maroc, selon un journaliste de l’AFP.
Ils ont été précédés dans ce pays par 400 de leurs collègues, partis en début d’année, pour une formation contre "le terrorisme et l’extrémisme religieux", a affirmé à l’AFP un haut responsable militaire malien.
Ces militaires maliens subissent une formation "de quelques mois" au Maroc pour revenir "aguerris, au moment où l’armée malienne est en reconstruction" pour mieux faire face aux groupes armés dans le nord du pays, a indiqué la même source.
Par ailleurs, 100 imams maliens formés au Maroc dans le même cadre sont rentrés samedi à Bamako, a-t-on appris dimanche auprès du ministère malien des Affaires religieuses et du culte.
Un total de 400 autres imams sont attendus prochainement au Maroc.
"Le Maroc est un partenaire très important pour le Mali. Les imams maliens y ont été formés selon les préceptes d’un islam ouvert (et) tolérant. Grâce aux érudits marocains, nos imams veilleront à ce que dans les mosquées, on enseigne une parole divine éclairée", a déclaré à l’AFP le ministre malien des Affaires religieuses et du culte, Thierno Amadou Omar Hass Diallo.
Le Maroc s’est imposé comme un des médiateurs dans le dossier du Mali, un pays dont le Nord a été occupé pendant plusieurs mois en 2012 par des groupes armés liés à Al-Qaïda qui y ont commis plusieurs exactions.
Ces groupes armés en ont ensuite en partie été chassés, à partir de janvier 2013, par une coalition internationale dirigée par la France dont les opérations sont toujours en cours. Mais les factions islamistes restent toujours actives dans cette partie du Mali où elles menent notamment des attentats suicide.
Le roi du Maroc Mohammed VI s’est rendu à deux reprises à Bamako l’année dernière. Il a reçu en janvier Bilal Ag Achérif, secrétaire général du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg), un des groupes armés dans le nord du Mali, lui demandant de "rester ouvert au dialogue politique" avec Bamako.
Des négociations entre le gouvernement malien et des groupes armés dans le nord du Mali ont débuté le 16 juillet à Alger pour trouver un accord de paix.