Lala Dicko, épouse de Mamoutou Diallo, grand imam de la mosquée de Sanoubougou I dénommé ‘’Million Kin’’ autrement dit le quartier des millionnaires de Sikasso est l’une des plus malheureuses au monde à cause de la violence de son mari. Les 7 et le 8 août dernier, l’homme de Dieu a violemment battu sa femme à coups de pilon.
Lala, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est mariée et mère de trois enfants dont un garçon et deux filles. Ce jour, pour une raison inconnue, la dernière née….pleurait sans cesse. Toute chose qui a finit par agacer l’imam qui ordonna à sa femme de faire taire l’enfant afin, dit-il, pour qu’il soit en paix. la brave dame s’attela sans succès.
Comme à son habitude (il bat Lala comme il le veut et quand il le veut), sous le coup de la colère, il invita sa victime à bien tendre ses deux bras par terre avant de les pilonner comme du condiment. D’une cruauté exceptionnelle, il brisa les mains de la bonne dame sous les coups du pilon. Comme si cela ne le satisfaisait point, l’homme de Dieu censé enseigner la bonne conduite dans une famille, s’attaque aussi aux jambes de la pauvre femme et fracture une jambe avec le pilon.
Ayant accompli son forfait et visiblement satisfait, il demanda à Lala, son épouse de quitter sa maison au risque de se voir tuée si jamais il l’a trouvait encore chez lui. La pauvre dame connaissant son mari dont les promesses de violence ont toujours été tenues, se débrouilla pour rejoindre le domicile d’une voisine. Alertés, les parents de Lala sont venus la chercher et l’ont conduit à l’hôpital.
Aux dernières nouvelles, les jours de la pauvre battue sauvagement ne sont pas en danger, mais Lala traine de réelles séquelles tant physiques que psychologiques.
Cet acte de l’ homme de Dieu qui, normalement doit enseigner au nom de la religion, la protection de l’épouse par l’époux contre tous les maux a provoqué un grand émoi au sein de la population. « Comment l’imam est-t-il en arrivé là ? Début de folie ou haine ?», s’interroge les voisins. Toutefois, l’affaire est portée devant le procureur et l’imam a été déféré à la maison d’arrêt de Sikasso.
Le cas de Lala, n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, des violences faites aux femmes. Ce fait cruel sans doute, relance dans son entièreté, la problématique des violences faites aux femmes dans notre pays avec ses conséquences fâcheuses sur la santé de la femme. Inspirée tout simplement par la haine envers son prochain, la violence sous toutes ses formes n’a jamais été la solution à un problème.
Les violences répréhensives faites aux femmes doivent être sanctionnées avec la dernière rigueur par les autorités et les organisations de défense des droits des femmes afin de mettre un terme à ce qu’il convient d’appeler, un crime.
