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Le Républicain N° 4903 du 18/7/2014

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Pourparlers inter Maliens à Alger :le gouvernement malien manque de proposition concrète
Publié le lundi 21 juillet 2014  |  Le Républicain


© aBamako.com par A.S
Mali: le président IBK a présidé lundi son premier conseil des ministres
Bamako, le 09 septembre 2013 au palais de Koulouba. Le président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Kéita dit IBk, a présidé son premier conseil des ministres, au lendemain de la formation du gouvernement dirigé par le Premier ministre Oumar Tatam Ly.


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La première phase du dialogue inter maliens ouvert à Alger le 16 juillet, marquée par des différences d’approches, la méfiance entre les parties, et des difficultés à s’accepter inspirent peu d’espoir sur les issues favorables d’une telle rencontre, malgré l’implication des médiateurs. « Etrangement, les représentants du gouvernement malien sont venu à cette réunion les mains vides, cela tout autant d’ailleurs que deux des trois groupes que le MNLA accuse d’être acquis à Bamako », écrit le quotidien national algérien.
Depuis l’ouverture du dialogue inter Maliens le 16 juillet, les discussions vont dans tous les sens entre le gouvernement du Mali représenté par six ministres, les groupes armés du nord (MNLA, HCUA et MAA), la CPA et les groupes sédentaires réunis au sein de la Coordination des Mouvements et Forces patriotiques de Résistance (CMFPR). Le gouvernement du Mali arrivé à Alger avec une délégation de plus de 60 personnes n’arrive pas à imprimer sa marque sur la marche des pourparlers en apportant des propositions convaincantes. Ainsi plusieurs jours après l’ouverture du dialogue, les participants n’arrivent pas à s’accorder sur un cadre de négociations prometteur, encore moins d’agenda ou une feuille de route consensuelle.
Si les groupes armés du MNLA, HCUA et MAA disposent d’une feuille de route commune, il n’en demeure pas moins qu’ils ont des divergences avec leurs dissidences respectives, présentes à ce dialogue inter Maliens à Alger. En revanche la dissidence de la Coordination des Mouvements et Forces patriotiques de Résistance (CMFPR) à savoir la CMFPR 2 a manifesté à Bamako son indignation, en dénonçant son « exclusion du dialogue inclusif ».
Idem pour le Collectif des Ressortissants du nord (COREN) qui à travers une déclaration remise à la presse, marque son désaccord sur les insuffisances qui marquent les pourparlers inter Maliens d’Alger, met en évidence la politique d’exclusion en cours, et menace de ne pas reconnaitre les résultats et les engagements pris à Alger. « Le COREN, organisation composée des ressortissants des régions de Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal, toutes communautés confondues, dénonce toutefois l’absence des communautés du Nord autour de la table des pourparlers. Le COREN, regrette que le gouvernement, ne tirant pas les leçons du passé, et en violation des différentes résolutions des Nations Unies ainsi que de l’Accord Préliminaire de Ouagadougou en son article 20, s’enferme dans un tête-à-tête avec les groupes armés », indique le secrétaire général du Coren, Abdoulaye Albadia Dicko, à travers cette déclaration.
Le COREN a ainsi attiré l’attention du gouvernement et de la communauté internationale, sur les risques de voir les populations du Nord rejeter les résultats de ces pourparlers, et de ne pas se reconnaître dans les engagements qui seront pris en leur nom.
Si le Haut Représentant du président de la République estime que tous les groupes doivent prendre part aux pourparlers, en tant que Maliens et qu’à contrario, prendre en compte les groupes sur la base de leur participation au combat contre l’Etat serait un encouragement à la rébellion, tel n’est pas l’avis de Mahamadou Djéri Maïga. Le vice président du MNLA s’est insurgé contre la participation, au dialogue d’Alger de ceux qui n’ont pris les armes contre l’Etat malien, visant par cette mesure le Conseil du Peuple de l’Azawad (CPA) de l’ancien député de Bourem et ancien Haut Représentant du MNLA, Ibrahim Ag Mohamed Assaleh et les deux autres groupes dissidents. Cette sortie de Mahamadou Djéri Maïga a été considérée comme une erreur, ce qui a valu au MNLA de changer son chef de la délégation.
S’agissant des négociations proprement dites, « les choses sérieuses n’ont pas encore commencé. Comme pour la journée de jeudi, le débat a essentiellement tourné hier autour la manière dont doit s’organiser le futur dialogue. Les groupes armés du nord du Mali, les autorités de Bamako et les médiateurs doivent d’abord définir le cadre des discussions. Tout le monde espère pouvoir y parvenir avant la fin du mois de carême ou au plus tard au début du mois d’août », a écrit El Watan le 20 juillet. En attendant, chaque partie a fait un point sur les différentes propositions de feuilles de route présentées jeudi. « Etrangement, les représentants du gouvernement malien sont venu à cette réunion les mains vides, cela tout autant d’ailleurs que deux des trois groupes que le MNLA accuse d’être acquis à Bamako », écrit le quotidien national algérien. Les observateurs s’attendent à ce que la question des «parties présentes» soit au centre des débats du projet de feuille du dialogue inter maliens. Dialogue dont on attend qu’il mette fin durablement aux révoltes cycliques des populations du nord du Mali contre l’autorité de Bamako qui durent depuis plus d’un demi-siècle.


B. Daou

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