Les négociations ouvertes le 16 juillet à Alger, en vue du règlement de la crise politique malienne, se déroulent sans rencontre directe des représentants du gouvernement malien avec ceux des groupes armés du nord, selon le correspondant de la BBC dans la capitale algérienne.
Samedi, la concertation a abouti, selon le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, sur "un accord de principe concernant la méthodologie et les questions à négocier en priorité" en août prochain.
Les tractations se déroulent à huis clos et portent, depuis le 16 juillet, sur la "feuille de route" du dialogue. La réunion prendra fin jeudi prochain.
Les protagonistes et les médiateurs, dont l’Union africaine, la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et l’Union européenne vont se retrouver en août prochain à Alger, pour un nouveau round de négociations.
Mais la date précise de cette réunion n’est pas encore arrêtée.
Pour rappel, Bamako avait tracé une ligne rouge à ne pas dépasser, en rejetant toute discussion sur la souveraineté et l’intégrité du territoire malien. Il s’est également opposé à toute idée d’autonomie et d’indépendance, ce que demandent certains groupes armés du nord du Mali, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) notamment.
Premier face-à-face
Cette attitude du gouvernement malien limitera les négociations seulement à la sécurité, aux problèmes économiques et aux questions sociales et culturelles.
La réunion qui se tient à Alger est le premier face-à-face formel entre les deux parties depuis l'élection présidentielle d'août 2013. Il s’agit aussi des premières négociations rassemblant l’ensemble des parties depuis l’accord intérimaire de Ouagadougou, en juin 2013.
Depuis l’élection d’Ibrahim Boubacar Keïta, les pourparlers sont au point mort et des actions meurtrières continuent d’être menées dans le nord du Mali.
Par BBC