La commune de Tarkint dans le cercle de Bourem est le théâtre depuis dimanche de violents affrontements entre des groupes armés se réclamant du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) d’un côté et du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) de l’autre. Les combats d’une rare violence ont eu lieu précisément dans la localité d’Almoustarat.
C’est justement dans cette localité que le légionnaire français Dejvid Nikolic a été tué voilà une semaine lors d’une attaque suicide revendiquée quelques jours plus tard par le groupe jihadiste Al-Mourabitoune, de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar. Ce lundi là, en fin d’après-midi, un véhicule suicide avait attaqué une patrouille française engagée dans en opération de contrôle dans la zone.
Des sept militaires touchés par l’explosion, l’un – Dejvid Nikolic – est décédé dans la soirée.
Selon des sources sécuritaires, les affrontements de dimanche entre groupes armés ont fait plusieurs blessés et des morts du côté du MLNA et provoqués la destruction de 2 véhicules. Le MAA a, lui, enregistré des blessés mais, semble-t-il, pas de pertes en vie humaine.
Les accrochages ont été provoqués, selon des sources locales, par un différend entre des Arabes et des Touaregs de Tarkint. Selon les habitants de la localité, la communauté arabe est divisée entre deux factions rivales du Mouvement arabe de l’Azawad. La faction de Mohamed Ould Mataly, fidèle à la République, fait face aux partisans Mohamed Ould Awoyinat qui ont rejoint les indépendantistes du Mouvement national de libération de l’Azawad.
Depuis les combats de Kidal le 21 mai dernier, de larges parties du septentrion sont devenues des zones de non droit. Des groupes armés s’expliquent à coup de mitrailleuses lourdes pour le contrôle de la zone. Sans se faire rappeler à l’ordre par les Casques bleus pourtant présents dans des localités importantes comme Kidal, Tessalit, Aguel hoc, etc.
La violence qui se réinstalle ne suscite pas non de réaction des troupes françaises. Quant à l’armée malienne, depuis son départ de Kidal après les violents combats du 21 mai, elle reste confinée dans ses bases, pour respecter le cessez-le-feu signé entre le gouvernement et les groupes armés.
AMAP Bourem