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Épidémie de cholera : Les explications de la Direction nationale de la Santé
Publié le samedi 1 septembre 2012  |  Le Combat




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Selon Mamadou Namory Traoré, Directeur national de la Santé, à la date du 28 août 2012, notre pays a enregistré 164 cas suspects de choléra dont 12 décès, soit un taux de létalité de 7,31%, 53 cas dans le district sanitaire de Gao avec 2 morts et 111 cas avec 10 décès à Ansongo. Aussi, en présence du représentant de l’OMS, la Direction nationale de la Santé a animé une conférence de presse, hier dans ses locaux, pour mieux édifier l’opinion sur l’épidémie du cholera qui sévit dans les territoires du Nord du Mali.

Depuis le 30 juin dernier, des cas suspects de choléra ont été signalés ans l’aire de santé de Wabaria, à une dizaine de Km de la ville de Gao. Pourtant, la tendance était en baisse dans cette localité. L’épidémie s’est étendue dans le district sanitaire d’Ansongo, notamment dans les aires de santé de Labezanga, Bentia, Ouatagouna et récemment dans les Bazi Gourma et Haoussa. C’est ainsi qu’à la date du 28 août dernier, 164 cas suspects dont 12 décès (soit un taux de létalité de 7,31%) ont été enregistrés, selon le Directeur national de la Santé. Le district sanitaire a enregistré 53 cas dont 2 décès, le reste est enregistré dans le district sanitaire d’Ansongo.

Aux dires de Mamadou Namory Traoré, cette très forte létalité s’explique en partie par les décès enregistrés à Labezanga à cause de l’insuffisance du personnel dans l’aire de santé de cette localité lors de la détection. Par ailleurs, les responsables de la Direction nationale de la Santé ont souligné que la survenue de cette épidémie pourrait s’expliquer par un certain nombre de facteurs : entre autres, l’absence de points d’eau potable dans tous les villages touchés par l’épidémie, l’inobservation de la pratique du lavage des mains au savon, la consommation de l’eau du fleuve non potable habituellement traitée avec de l’eau de Javel. Selon c es responsables, ces facteurs ont été également retrouvés dans les épidémies antérieurs de 2004, de 2005 et de 2011 dans tous les villages riverains de la Falémé, les villages du long du fleuve Niger, de Koulikoro à Labezanga, et la zone lacustre de Mopti avec extension vers la région de Tombouctou.

Aussi, de nombreuses actions ont été entreprises par la Direction nationale de la Santé. En plus des investigations menées au niveau de la Direction régionale de la Santé et les partenaires, des actions ont été conduites sur le terrain pour juguler l’épidémie et prévenir l’apparition d’autres foyers. Des centres d’isolement dans les districts de Gao et Ansongo, la formation du personnel sanitaire, la prise en charge par le personnel du CSCOM, la désinfection de points d’eau et de latrine ont été réalisés pour limiter les dégâts. Des pompes ont également été réparées avec l’appui d’ONG. Mieux, des réunions hebdomadaires du comité national de gestion des épidémies avec les partenaires intervenant dans la région se tiennent chaque mercredi à la Direction nationale de la Santé pour éradiquer l’épidémie du choléra. Selon Mamadou Namory Traoré, en dépit de tous ces efforts, des difficultés entravent la gestion de cette situation, notamment le manque de contrôle de cette zone et les difficultés de coordination des actions humanitaires.

Oumar Diakité

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