RABAT - Le Maroc et le Mali se serrent les coudes pour lutter contre le terrorisme et les militaires maliens viennent désormais se former au Maroc. Dans de la cadre de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme religieux, Maroc et Mali entretiennent des liens étroits qui s’étaient déjà consolidés par l’envoi d’imams maliens au Maroc afin de suivre une formation.
Des imams et des militaires formés au Maroc
C’est maintenant au tour des militaires de quitter Bamako pour se rendre au Royaume. 200 soldats ont ainsi quitté le Mali dimanche 20 juillet afin de suivre une formation de quelques mois et d’être en mesure de mieux répondre aux attaques de groupes armées qui ont lieu dans le nord du pays. L’objectif est de former les soldats maliens à repérer l’ennemi et à lu répondre en cas d’attaque.
Parallèlement, ce ne sont pas moins de cinq cents imams maliens qui participent à un projet de formation à un islam tolérant au Maroc. Cette fois-ci, l’objectif est la prévention des risques de terrorisme. De retour au Mali, les imams transmettent un message de paix et de tolérance aux fidèles et rejettent la violence comme moyen d’expression.
Des relations étroites entre Mali et Maroc
Rabat et Bamako coopèrent grandement dans le domaine de la sécurité. En plus de ces formations d’imams et de militaires, les deux pays partagent les informations dont ils disposent afin d’être au mieux préparés pour lutter contre la menace terroriste. Mohamed VI s’est beaucoup impliqué dans le dossier du Mali en se rendant à Bamako plusieurs fois et en discutant avec le Secrétaire Général du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA).
On rappelle que le Nord-Mali a été occupé par des factions islamistes liées à Al-Qaïda pendant plusieurs mois en 2012 et qu’à l’heure actuelle, les groupes armés continuent de mener des attentats suicides malgré l’intervention d’une coalition internationale dirigée par la France, Serval. Le 16 juillet dernier, des négociations ont débuté entre le gouvernement malien et ces groupes armés à Alger afin de trouver un accord de paix. Certains des groupes demandent un statut particulier pour le nord du Mali qu'ils appellent Azawad.