Le mercredi 16 juillet 2014, a débuté à Alger le dialogue inter-malien. Ce dialogue réunit autour de la même table les autorités maliennes, les représentants des différents groupes armés et les représentants de la Communauté internationale.
La reprise de ces pourparlers qui sont censés être la voie privilégiée pour sortir définitivement notre pays de la crise qu’il traverse, notamment dans sa partie septentrionale depuis 2012, est saluée par les Maliens et la Communauté internationale. Mais il semblerait que tous les contours de ces pourparlers ne soient pas appréciés à tous les niveaux.
En effet, le Collectif des ressortissants du Nord (Coren) salue la reprise du dialogue qui, selon lui, pourrait aboutir à un accord de paix durable qui mettrait fin définitivement au cycle des rébellions armées dans le septentrion de notre pays. Mais, cette organisation composée de ressortissants des régions de Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal, toutes communautés confondues, déplore l’absence des communautés sédentaires du nord autour de la table des pourparlers.
Le Coren regrette que le gouvernement n’ait pas tiré les leçons du passé et se soit enfermé dans un tête-à-tête avec les groupes armés, en violation des différentes résolutions des Nations unies ainsi que de l’accord préliminaire de Ouagadougou, en son article 20. Le Coren attire l’attention du gouvernement et de la Communauté internationale sur les risques de voir les populations du nord ne pas se reconnaître dans les engagements qui seront pris en leur nom.
Alhousseini TOURE