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Renforcer les infrastructures et la gouvernance urbaine pour stimuler le développement au Mali
Publié le mercredi 23 juillet 2014  |  Banque Mondiale
Atelier
© aBamako.com par mouhamar
Atelier sur " l` identification des abonnés à la téléphonie mobile"
Bamako, le 26 mai 2014 à L` Hôtel Radisson Blu. Le Ministre de la jeunesse et de la construction citoyenne, Me Mamadou Gaoussou DIARRA a représenté son homologue de l’économie numérique, de l’information et de la communication, M Mahamadou Camara, pour présider l`Atelier sur " l` identification des abonnés à la téléphonie mobile".Photo: Paul Martin, représentant de la Banque Mondiale.




BAMAKO le 16 juillet 2014 - Située au carrefour des fleuves Bani et Niger, à 650 km de Bamako, Mopti est la troisième plus grande ville du Mali, avec une population de plus de 110.000 habitants. Comme les autres métropoles maliennes, elle est confrontée à une forte incidence de la pauvreté.

La distance entre Mopti et la capitale Bamako est un frein aux réformes de décentralisation. Les collectivités locales comme Mopti reçoivent peu de dotations financières, ce qui limite leur capacité à entretenir les infrastructures existantes et à assurer les services publics.

Compte-tenu du coup d’état de 2012, le Mali s’attache à reconstruire son économie et à renforcer la gouvernance des principales villes maliennes (Bamako, Mopti, Kayes, Sikasso, Ségou) notamment au regard des infrastructures, des services sociaux et de la participation de la société civile dans le processus décisionnel.
À travers le Projet d’appui aux collectivités locales urbaines du Mali, financé par la Banque mondiale à hauteur de 70 millions de dollars, le pays restructure ses municipalités pour les rendre plus efficaces et plus responsables. Il s’agit également de concevoir et de mettre en œuvre des programmes de développement qui répondent aux attentes des populations.

Les dotations aux communes s’effectuent de façon progressive et sont conditionnées à la réalisation d’objectifs intermédiaires. Une évaluation indépendante permet de juger du degré d’accomplissement de ces objectifs. Un mécanisme de renforcement des capacités aide par ailleurs les communes à améliorer leur performance.
Les progrès sont déjà visibles: les municipalités ont organisé des consultations avec les responsables communautaires et des représentants de la société civile pour identifier et mettre en œuvre les besoins en infrastructures clé tels que les marchés, les routes, les réseaux d’assainissement et les réseaux d'éclairage publics.

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Afin de réduire les coûts de fonctionnement et de permettre l'enlèvement régulier des ordures, les citoyens ont proposé de nettoyer eux-mêmes les caniveaux Close Quotes
Oumar Papa Bathily
Maire de Mopti

Inclure la société civile malienne dans la prise de décision
A Mopti, la population est impatiente de voir la ville se développer et souhaite être impliquée dans le processus de décision.
Lors d’une consultation, Oumar Bathily Papa, maire de Mopti, a été frappé par la volonté des habitants de contribuer à l’assainissement de la ville. « Afin de réduire les coûts de fonctionnement et de permettre l'enlèvement régulier des ordures, les citoyens ont proposé de nettoyer eux-mêmes les caniveaux », a-t-il expliqué.
La municipalité a accepté cette participation et mettra bientôt en œuvre un système public d’enlèvement des ordures.

« Grace à ce projet, il y a un dialogue plus riche entre les autorités locales et les citoyens concernant la mise en œuvre des politiques de la ville », a fait remarquer Sidiki Koné, représentant du Conseil régional de la société civile de Mopti.
L’espoir est qu’avec des institutions plus solides et plus transparentes, les villes secondaires du Mali puissent rivaliser avec Bamako en matière d’attractivité, tout en stimulant le développement et la création d'emplois, deux besoins essentiels compte-tenu de l'augmentation de la population des zones urbaines.

Construire des infrastructures à Bamako

Bamako est une métropole qui englobe six communes et une mairie centrale, mais il existe peu de coordination formelle entre ces municipalités. Le gouvernement souhaite restructurer ce système pour former une entité décentralisée dans le but d'améliorer la prestation des services publics dans toute la ville de Bamako.
« Le Projet d’appui aux collectivités locales urbaines du Mali renforcera les capacités institutionnelles de cette entité décentralisée.

En attendant sa mise en place, le projet mettra l'accent sur la construction d'infrastructures essentielles », explique Zié Ibrahima Coulibaly, chargé du projet à la Banque mondiale.

50% de la population de Bamako vit dans des zones sans infrastructures de drainage, ce qui pose de graves problèmes d'hygiène et de santé, particulièrement pendant la saison des pluies. Compte-tenu de la rapide croissance démographique de Bamako, la question de l'assainissement et de la protection contre les inondations est exacerbée.

Pour résoudre ces problèmes, le Projet d’appui aux collectivités locales urbaines du Mali fournit des réseaux d’assainissement et des collecteurs, en cours de construction. Ces infrastructures offriront à plus de 28.000 habitants une protection contre les inondations.

Que ce soit à Bamako, Mopti, Sikasso ou Kayes, les habitants des zones urbaines ne seront pas seulement témoins des améliorations des infrastructures, mais aussi parties prenantes de ces transformations.

LES POINTS MARQUANTS

Dans les capitales régionales de Mopti, Sikasso, Kayes et Ségou, le Projet d'appui aux communes urbaines du Mali contribuera à renforcer les capacités institutionnelles pour améliorer la gouvernance et les prestations de services.
Les collectivités locales urbaines du Mali travaillent plus étroitement avec la société civile pour concevoir et mettre en œuvre des programmes de développement répondant aux préoccupations des populations.

À Bamako, le projet apportera des solutions aux problèmes de drainage, protégeant plus de 28.000 personnes des inondations.
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