À la faveur d’une rencontre organisée au siège du Forum des Organisations de la Société Civile (Fosc), hier lundi 21 juillet, le collectif des acteurs de la société civile pour la paix au Mali dénonce son exclusion dans le processus du dialogue inclusif inter-malien à Alger.
Dans une déclaration dont copie nous est parvenue, ces acteurs ont clairement dit ce qu’ils pensent du processus ouvert depuis le 16 juillet dans la capitale algérienne. Les principaux intervenants au cours de ladite rencontre étaient Mamoutou Diabaté, président du Forum des Organisations de la Société Civile (Fosc), Bakary Doumbia, Mme Barry Aminata Touré du Conseil National de la Société Civile (Cnsc) et Assibit Ag Akado.
Le collectif des acteurs de la société civile pour la paix au Mali regroupe une dizaine d’organisations parmi lesquelles on peut citer le Forum des Organisations de la Société Civile (Fosc) du Mali, le Conseil National de la Société Civile (Cnsc), la Comode, la plate-forme des Kel tamasheq, la communauté des Arabes, la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (Cstm), Wildaf Mali, l’Association Temedht…
Lors de cette rencontre, les membres de la société civile ont sonné l’alerte. « Pour nous, il n’est pas question de conclure n’importe quel accord », a dit un des conférenciers en parlant des discussions en cours dans la capitale algérienne.
Le président du Forum des Organisations de la Société Civile (Fosc), M. Mamoutou Diabaté ajoute que « notre souhait était que la feuille de route du Gouvernement fasse l’objet d’une discussion à un très large niveau ». Aussi dénonce-t-il l’exclusion de la société civile dans la délégation qui s’est rendue à Alger dans le cadre des pourparlers.
« S’il ya des gens à Alger qui se revendiquent de la société civile malienne, nous ne sommes pas au courant », a fait savoir Bakary Doumbia. C’est pourquoi lors de la réunion d’hier les acteurs ont recommadé l’implication effective de toute la population malienne, de la société civile dans le processus du dialogue, des négociations et de la réconciliation nationale.
Ce n’est pas tout, le collectif informe à la fois les autorités maliennes et la communauté nationale que tout arrangement ou accord non partagé avec la majorité des Maliens ne saurait être imposé et sera même voué à l’echec. Le message de la société civile malienne est donc très clair.
Laya DIARRA