Le vendredi 18 juillet 2014, dans la soirée, l’esplanade de la Primature dans la Cité Administrative du district de Bamako a servi de cadre pour le Premier ministre, chef du Gouvernement, M. Moussa Mara, d’offrir des plats de rupture de jeûne à la presse. Il avait à ses côtés le Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle et plusieurs hautes personnalités.
A l’entame de ses propos, le Premier ministre du Mali, M. Moussa Mara, a rappelé que cette rupture de jeûne est un bref moment de communion pour remercier le Tout Puissant qui, par sa grâce, continue d’aider notre pays. Selon le chef du Gouvernement, il ne peut y avoir de démocratie sans presse libre, indépendante, forte, professionnelle et organisée. C’est pourquoi, il a saisi cette occasion pour rassurer que le Gouvernement, sous la direction du Chef de l’État, ne ménagera aucun effort pour que la presse puisse continuer à exercer son métier librement et de manière indépendante pour une bonne et saine information des maliens et des maliennes.
M. Moussa Mara a également félicité ceux qui sont en train de travailler en Algérie pour que les pourparlers entre le gouvernement et les groupes armés puissent aboutir à des accords qui garantissent la paix, la sécurité, la réconciliation et la prospérité.
Toujours selon Moussa Mara, l’équipe qui est en Algérie représente le Gouvernement. Il affirme que cette équipe travaille jour et nuit pour faire valoir autour de la table des négociations la position de l’État, afin que ces accords puissent être les derniers. “Ces accords contiennent l’ensemble des aspects qui touchent à la crise. D’abord, dans un premier temps, les éléments de confiance à restaurer, c’est-à-dire tout ce qui est en rapport avec la cessation des hostilités. Aussi, les éléments sécuritaires liés aux forces armées pour que cette partie de notre territoire demeure en paix et en sécurité, qu’on puisse lutter efficacement contre les terroristes et les trafiquants de drogue, et que progressivement nous arrivons à une situation de calme et de sérénité sur l’ensemble du nord de notre pays”, a déclaré Moussa Mara.
En sus, le Premier ministre Moussa Mara a ajouté ceci : “Nous souhaitons que les accords contiennent également les éléments en rapport avec la gouvernance, la gestion institutionnelle, la gestion territoriale pour que toutes les diversités puissent s’exprimer dans le cadre d’une nouvelle forme de décentralisation appuyée par l’État aux régions de pouvoir exercer une bonne partie des attributions nécessaires au développement économique et social. Nous voulons aussi que ces accords contiennent les éléments par rapport à la réconciliation, la justice, la vérité, la réparation qui soit aussi nécessaire à la cohésion nationale et à la pacification de cette partie de notre territoire.
Nous souhaitons enfin que ces accords contiennent aussi les aspects de développement économique et social, de reconstruction, d’investissement nécessaire pour établir les bases d’un développement économique harmonieux de cette partie de notre territoire. Dans chacun de ces domaines, nous disposons des compétences, des capacités et des expériences”.
Moussa Mara a indiqué que le Gouvernement souhaite que la communauté internationale (CI) continue à jouer son rôle. “La particularité de ces discussions est que nous ne sommes pas en tête à tête avec les groupes armés et nous ne voulons pas être en tête à tête avec les groupes armés, puisque la question n’est plus une question de rébellion seulement, mais c’est aussi une question de terrorisme, de trafic de drogue”, a t-il précisé.
M. Moussa Mara estime qu’il s’agit d’établir un ordre politique, social, économique, sécuritaire, militaire, diplomatique qui puisse garantir la paix et la prospérité sur cette partie de notre territoire et sur l’ensemble de la bande sahélienne.
Toujours à propos des négociations, Moussa Mara a tenu à corriger une rumeur non fondée à propos de la feuille de route du Gouvernement. “J’ai appris que le Mnla a présenté une feuille de route, que le Gouvernement n’a pas de feuille de route. Je pense qu’au Mali, chaque fois, on a tendance à critiquer, à dénigrer. Soyez sûr que tout ce qui se passe en Algérie est contrôlé. Notre feuille de route est celle qui a été partagée avec la partie algérienne avant le début des discussions et qui a été endossée par la communauté internationale. Et, c’est celle-là qui est en train d’être confrontée à celle qui a été présentée par le Mnla pour arriver à un cheminement de discussion qui puisse être acceptable par tous”, a t-il signalé.
Tougouna A. TRAORÉ