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Chaude matinée hier au ministère de l’Economie et des Finances : Réclamant leurs primes, des syndicalistes bloquent tout accès au bâtiment
Publié le jeudi 24 juillet 2014  |  Le 22 Septembre




Hier matin, au ministère de l’Economie et des Finances, on a frôlé la catastrophe avec le risque d’un affrontement entre personnel subalterne du département et celui du Plan et de la Prospective. Les premiers voulaient s’opposer à l’interdiction d’accès à leurs bureaux qui leur était imposée, à l’aide de barricades, par des syndicalistes mécontents d’être reversés dans le second département après la séparation des deux ministères dans le gouvernement de Moussa Mara.
On pouvait entre autres lire sur les affiches et autres pancartes: «Pas d’économie sans planification, Oui à la motivation, Non à la démotivation».

Pour rappel, les deux départements avaient été regroupés du temps de Mamadou Namory Traoré. Les primes que réclament ces syndicalistes remontent donc à cette époque.

Depuis plusieurs mois, des négociations étaient en cours pour décanter cette situation, qui commençait à pourrir l’atmosphère à l’Hôtel des Finances. «Nous n’avons jamais fermé la porte des négociations avec ces gens, car nous nous sommes dits que les deux départements, qui occupent un rôle central dans la reconstruction du pays, n’avaient pas besoin en ce moment d’un tel acte» nous a confié un cadre du ministère de l’Economie, qui a requis l’anonymat.
A vrai dire, cette réclamation de primes est un faux débat, car le ministère de l’Economie et des Finances n’en donne que pour encourager ceux de ses cadres qui se sont illustrés dans la mobilisation des recettes.

Cette scène inadmissible et irréfléchie, n’honore en aucun cas ses instigateurs. Elle n’est ni plus ni moins qu’un abus syndical et devra être traitée comme telle, avec des sanctions non seulement disciplinaires mais aussi pénales, pour entrave à la liberté du travail.

Dans tous les cas, le comportement des syndicalistes vandales met devant le fait accompli le ministre Cheickna Ahmadi Seydi Diawara, du Plan et de la Prospective, qui avait réussi, devant le souhait du PM de le voir déménager vers un autre local, à trouver un terrain d’entente avec son homologue des Finances.

En attendant, de voir clair dans cette situation, certains responsables du département du Plan n’ont pas hésité à faire part de leur désapprobation de la méthode utilisée par les syndicalistes. Ils affirment n’avoir pas été consultés.
Les plus radicaux soutiennent, quant à eux, que la décision de les enlever des listes des ayant droits à ces primes a été prise par un directeur incompétent, qui les a signées alors qu’il avait déjà été relevé. Ils estiment aussi qu’une simple décision ne peut abroger un décret pris en Conseil des ministres.
Yaya Samaké
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