Le nettoyage continue au ministère de l’Education : Des élèves fictifs, pour un montant de plus de 13 millions, découverts à ITBAC, pour plus de 14 millions à l’IFTU-B et pour plus de 5 millions au CEPS

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Publié le jeudi 24 juillet 2014 | Le 22 Septembre

© aBamako.com par Dia
Mali: Journée Internationale de l`Alphabétisation
Bamako, le 26 septembre au CICB. Le Mali, à l`instar des autres pays, a célébré ce jeudi, la Journée Internationale de l`Alphabétisation, sous la présidence du Ministre de l’Education nationale, Mme Togola Jacqueline Togola.

Après avoir démantelé le réseau d’achat des sujets d’examens et de la fabrication des faux diplômes, le ministre de l’Education, Mme Togola Jacqueline Marie, vient de mettre le grappin sur le cerveau de la falsification des listes des admis au DEF et de la fabrication des faux diplômes. Cela grâce à un travail d’hercule effectué par la Brigade d’Investigations Judiciaires (BIJ).

Il s’agit de Mady Camara, un agent de la Direction Nationale de l’Enseignement Technique et Professionnel, travaillant plus précisément à la Division Vie Scolaire. Selon nos sources, comme informaticien le 17 juillet dernier, deux lettres anonymes étaient adressées au Chef de cabinet du ministre de l’Education, Mme Aminata Touré, attirant son attention sur le comportement de l’agent de la Division Vie Scolaire de la Direction Nationale de l’Enseignement Technique et Professionnel.

Aussitôt, elle a informé le ministre de cette situation, et celle-ci a tout de suite fait parvenir ces lettres à la BIJ. La Brigade, à son tour, a mis en branle sa machine d’investigations autour de l’agent indélicat. Les enquêtes ont abouti à son interpellation le 18 juillet.
Les deux lettres anonymes accusaient Mady Camara de s’adonner à des falsifications en tous genres au ministère de l’Education. Lorsqu’il a été interpellé par la BIJ, il a reconnu avoir ajouté des élèves fictifs à l’effectif de certains établissements privés, en complicité avec leurs promoteurs.

Il s’agit du Centre d’étude professionnel et spécial (CEPS) de Djicoroni Para, de l’Institut de formation technique et universitaire (IFTU-B) de Korofina et de l’Institut technique en banque, administration et commerce (ITBAC). Ainsi, par la faute de cet agent perfide, l’Etat a indûment payé la somme de 13 000 825 F CFA à ITBAC, 14,400 millions F CFA à IFTU-B et 5 millions au CEPS.

Conséquence, Mady et les promoteurs de ces établissements privés ont tous été déférés devant le Procureur de la République du Tribunal de la Commune III du District de Bamako le mardi 22 juillet dernier. Celui-ci ne va certainement pas tarder à les envoyer au Lycée technique de Bamako-coura, où ils méditeront sur leur sort.

Au moment où nous mettions sous presse, des enquêtes étaient toujours en cours pour démasquer d’autres cas, qui ne vont donc pas tarder à exploser.

Youssouf Diallo