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Paix et sécurité dans la zone sahélo-saharienne : Les experts à l’oeuvre
Publié le vendredi 25 juillet 2014  |  L’Essor
Paix
© aBamako.com par A.S
Paix et sécurité dans la zone sahélo-saharienne
Bamako, le 24 juillet 2014 au CICB. Il s`est tenu un colloque international organisé sur le thème « Quelles constructions politiques dans la zone sahélo-saharienne ?




Le Mali a réuni un aréopage de qualité pour réfléchir sur les voies de sortie de crise dans notre pays et sur la restauration de la stabilité dans une zone très sensible

« Bon vent aux travaux », c’est le souhait exprimé hier par le Premier ministre, Moussa Mara, aux participants réunis à Bamako à l’occasion du colloque international organisé sur le thème « Quelles constructions politiques dans la zone sahélo-saharienne ? Réflexion sur les pistes de solutions politiques et sécuritaires pour une sortie de crise au Mali et la stabilité de la zone sahélo-saharienne ».

L’espace de débats de haute volée qu’abrite jusqu’à demain la salle de banquets du Centre international de conférence de Bamako (CICB) a été mis sur pied par le ministère de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication avec le concours de la MINUSMA, la Fondation Friedrich Ebert Stiftung, la Fondation Jean Jaurès et l’Ambassade de France au Mali. Ces échanges de haut niveau sur la situation sécuritaire au Mali et dans l’espace sahélo-saharien, qui a lieu au moment où se déroulaient à Alger des négociations avec les groupes armés du Nord du Mali, regroupent des célébrités européennes et africaines de la recherche en sciences sociales et en sciences politiques. La cérémonie d’ouverture des travaux, présidée par le Premier ministre, a mobilisé une batterie de personnalités politiques et de la société civile, notamment des membres du gouvernement, des ambassadeurs accrédités au Mali, des leaders d’associations et des universitaires.

Durant trois jours, les éminences grises venues des universités et de la société civile européennes et africaines, notamment de la France, de l’Allemagne, de la Mauritanie, du Niger, du Tchad, de l’Algérie et de notre pays confronteront leurs expériences et ébaucheront des esquisses de solutions destinées à inspirer le gouvernement dans sa prise de décision concernant un problème d’une indiscutable délicatesse. Le colloque, qui comporte deux compartiments, s’articule autour de quatre grandes thématiques qui seront débattues en séance plénière ouverte, permettant l’échange et la réflexion autour des interventions des panelistes et des représentants du gouvernement. Le second compartiment est d’un accès plus restreint. Il s’articule autour des ateliers thématiques fermés au grand public. Dans ces ateliers, les chercheurs auront en face seulement les représentants du gouvernement.

L’objectif de ces échanges à huis clos est de formuler des propositions de solutions argumentées et des recommandations pertinentes pour une sortie de crise durable. Les résultats de ces ateliers fermés seront restitués aux participants lors de la cérémonie de clôture des journées. Le Premier ministre a qualifié cette démarche d’opportunité pour notre pays de pouvoir partager ses préoccupations avec des sommités de la réflexion. Selon le chef du gouvernement, l’intérêt du Mali à organiser un tel forum de discussions réside dans sa volonté de réunir le maximum de contributions lui permettant d’aller à un accord de paix pérenne. Il s’agit de nourrir la réflexion engagée par notre pays avec des propositions solides qui éclaireront les acteurs publics avec afin que l’accord en discussion à Alger soit cette fois-ci le dernier. Il s’agit aussi de permettre à notre espace sahélien de se doter de dispositifs sécuritaires plus solides et des mécanismes d’anticipation en vue de circonscrire les éventuels conflits, tant à l’interne qu’à l’externe.

« UNE CERTAINE IDÉE ».

Il s’agit enfin de formuler des propositions destinées à faire de nos frontières des lieux de convergence, et non des lignes de césure. Dans la liste des autres attentes exprimées par le Premier ministre on retient les esquisses de solutions permettant à nos pays de se doter des mécanismes d’anticipation leur permettant de contenir le radicalisme religieux. Moussa Mara a également invité les participants à enrichir la réflexion sur le concept de régionalisation que le Mali s’apprête à mettre en chantier. Il faut sur cette question trouver la meilleure formule, celle qui permettrait à la diversité de s’exprimer sans nuire à l’ensemble et qui ferait de l’innovation apportée une force capable de stimuler le changement social.

Eric Blanchot de la Fondation Jean Jaurès s’est saisi de l’occasion pour magnifier la relation de qualité et de longue date qu’il entretient avec le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta. Paraphant une phrase célèbre du général De Gaulle qui disait avoir toujours eu « une certaine idée » de son pays, l’orateur a indiqué que le président malien avait lui aussi son idée sur le Mali à rebâtir. Un Mali qui puisse assurer la sécurité de tous ses citoyens et de leur garantir en tous lieux le minimum de services publics (santé, éducation, sécurité, énergie et moyen de communication). Un Etat où la diversité culturelle s’exprime librement, sans que cela ne soit une menace sur l’ensemble.

Le représentant résident de la Fondation Friedrich Ebert, Jan H. Fahbusch, dira que l’interruption du processus démocratique en mars 2012 nécessite l’intensification des engagements en faveur de l’ancrage de la démocratie au Mali. Mais selon lui, une démocratie vivante n’est possible qu’avec des institutions étatiques légitimes qui correspondent aux besoins des citoyens et qui sont gérées de manière transparente afin de garantir la bonne gouvernance et la primauté du droit. La refondation de l’Etat avec la réforme de ses institutions est donc une urgente nécessité qui interpelle aujourd’hui le Mali et tous ses partenaires.

C’est dans ce cadre que la Fondation F. Ebert accompagne l’initiative d’organiser ces journées d’études en faisant appel à d’éminents chercheurs et experts pluridisciplinaire afin de disposer de propositions suffisamment novatrices pour une sortie de crise. La réflexion et les débats amorcés depuis hier sont d’autant plus importants que les négociations avec les groupes armés à Alger font naître un réel espoir de paix et de stabilité durables. Jan H. Fahbusch a pris l’engagement de contribuer à la publication des actes du colloque avec d’autres partenaires pour une large diffusion des conclusions et recommandations. Les travaux prendront fin demain en milieu de journée.
A. O. DIALLO
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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