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Lors de sa rencontre hier avec la classe politique et les chefs des institutions IBK s’est énergiquement élevé contre la volonté du HCUA de supprimer le caractère laïc de la République
Publié le vendredi 25 juillet 2014  |  L’Indépendant




Dans le cadre des larges concertations qu’il a entamées avec les forces vives du pays depuis plusieurs semaines, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a reçu hier, jeudi 24 juillet 2014, dans la salle des banquets du palais de Koulouba, les présidents de plusieurs partis politiques.

A ses interlocuteurs, le chef de l’Etat a apporté des informations relatives aux pourparlers inter-Maliens d’Alger. Il a particulièrement insisté sur la volonté du HCUA » d’ôter le mot laïcité » du premier document élaboré. Toute chose à laquelle la délégation gouvernementale s’est énergiquement opposée. Et IBK de demander à la classe politique de servir de relais au sein de l’opinion pour un » niet catégorique » à cette dangereuse velléité d’islamisation du Mali millénaire, qui se satisfait fort bien d’un islam modéré.

Dans un communiqué officiel rendu public hier, la présidence de la République annonçait sous le titre « Le Président IBK consulte les Maliens « , une série de rencontres du locataire de Koulouba avec les forces vives du pays. » Dans le cadre de la recherche d’une solution juste, équitable et durable au douloureux problème du Nord de notre pays, et en droite ligne de l’Accord préliminaire de Ouagadougou du 18 juin 2013 et de l’offre de médiation de l’Algérie, le gouvernement a dépêché une mission à Alger pour conduire des pourparlers inclusifs inter-Maliens avec les groupes armés « , rappelait le communiqué.


Ainsi, à la fin de ce premier round de ces pourparlers, le chef de l’Etat a décidé de consulter les Corps constitués et les différents segments du corps social. Ces rencontres visent « un partage d’informations pertinentes sur le processus et à requérir les avis et suggestions des interlocuteurs du président de la République « .

En effet, après avoir échangé sur les derniers développements des pourparlers d’Alger avec les responsables des forces de défense et de sécurité et les représentants de la communauté internationale, le président de la République a reçu, dans la mi-journée d’hier, les chefs et représentants des partis politiques, notamment les formations politiques ayant des élus nationaux ou locaux pouvant servir de relai d’informations sur toute l’étendue du territoire et particulièrement dans le septentrion.

C’est peu après à 12 heures et demie que le locataire de Koulouba a entamé sa rencontre avec les présidents des formations politiques du landernau malien. Ils étaient là, les leaders de la majorité comme de l’opposition, tous ensemble, au chevet du Maliba confronté à une crise qui perdure. On pouvait remarquer Dr Oumar Mariko de SADI, Blaise Sangaré de la CDS, Tiébilé Dramé du PARENA, Ousmane Ben Fana Traoré du PCR, Modibo Sidibé des FARE Anka Wuli, , Bocar Moussa Diarra de l’UM-RDA Faso Jigi, Amadou Koïta du PS Yelen Kura, Salikou Sanogo de l’URD, Mamadou Kassa Traoré du MIRIA, Almamy Sidiki Coulibaly de l’ADP-Maliba, Mme Dandara Touré du PDES, Boulkassoum Haïdara, Mme Kéita Rokiatou N’Diaye, Nancoman Kéita, tous les trois du RPM, Tiémoko Sangaré de l’ADEMA, Me Mountaga Tall du CNID-FYT, Amadou Soulalé de FAMA, Yéah Samaké du PACP, Ismael Sacko du PSDA, Bandiougou Diawara de l’APDM-Equité, Konimba Sidibé du MODEC, etc.


Exercice d’explications des pourparlers qui se déroulent à Alger, la rencontre a permis à IBK d’informer brièvement que les groupes armés se montrent exigeants à l’excès. A titre d’exemple, le HCUA, qui ne souhaite pas que le mot « laïcité » figure dans le document préliminaire à adopter. Sur quoi, le chef de l’Etat a dit toute sa réprobation. Il a insisté sur le caractère «laïc millénaire» de la République du Mali. Comme pour dire qu’aucun groupe armé, quel qu’il soit, ne peut imposer une visée islamiste au Maliba. Il a alors sollicité les présidents des partis politiques à se lever comme un seul homme pour passer ce message avec la fermeté requise sur toute l’étendue du territoire national. IBK n’a pas manqué d’avoir une pensée émue pour l’avion de Air Algérie qui venait de se crasher dans le nord du Mali.

Certains présidents de partis politiques ont pris la parole. Tiébilé Dramé s’est fait remarquer en remettant le « mémorandum du PARENA » fait de propositions rendues publiques récemment au chef de l’Etat.

Il a souhaité que l’Etat mette tout en œuvre pour que les drapeaux barbares hissés par les groupes armés soient descendus dans différentes localités du territoire national. Que le MNLA et les autres groupes armés reviennent à leurs positions d’avant le 17 mai 2014. Et que l’Etat mette un terme aux combats sanglants à Tabankort, Anefis et ailleurs dans le septentrion malien. Sans oublier les autres propositions dont celles portant sur la tenue d’«assises nationales des forces vives» pour élaborer des directives claires sur la gouvernance du pays.

Modibo Sidibé des FARE Anka Wuli, Konimba Sidibé du MODEC, Amadou Koïta du PS Yelen Kura et d’autres leaders se sont également exprimés lors de cette rencontre avec le président IBK.

Avec tous pour dénominateur commun la réaffirmation de l’intégrité du territoire malien et la préservation de la laïcité de la République.


Bruno Djito SEGBEDJI
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