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Réflexion pour une nouvelle dynamisation de la filière coton au Mali : Gagner le pari de faire du coton malien une source de croissance optimale!
Publié le vendredi 25 juillet 2014  |  Le Tjikan
Coton
© Autre presse
Coton malien
Coton malien




La filière coton joue un rôle de premier plan dans l’économie du Mali. Il représente 15 % du PIB, 30 à 45 % des recettes d’exportation et occupe plus de 3 millions de personnes, dans de petites exploitations. Bien qu’étant un pilier de l’économie malienne et un vecteur du développement rural, le secteur coton du Mali avait connu une baisse tendancielle de ses rendements et des difficultés d’écoulement.

En l’absence de diagnostics précis, plusieurs causes d’ordre climatiques, socioéconomiques et agronomiques sont avancées pour expliquer cette baisse de rendement. Aussi, faut-il le rappeler, la chute des cours du coton sur les marchés internationaux aura pesé une grave crise dans la filière coton du Mali, avec pour conséquence, une stagnation de la production et un manque d’intérêt pour les coton-culteurs.

Depuis quelques temps, le gouvernement du Mali a pris des initiatives pour redresser le secteur en profond déficit structurel, à travers l’amélioration de la capacité de gestion de la CMDT, la mise en œuvre des prix incitatifs à la production et la subvention des intrants.

Pour encore donner un nouveau souffle et de nouvelles orientions au secteur, tous les acteurs du monde rural, sous l’égide de la Primature étaient en atelier le mardi 22 juillet dernier au CICB sur la dynamisation de la filière coton. Présidé par le Premier ministre, Moussa Mara, l’atelier qui avait pour thème : « réflexion pour une nouvelle dynamisation de la filière coton au Mali » a enregistré la présence des ministres de l’Economie et des Finances, Mme Bouaré Fili Sissoko, du Développement rural, Dr Bocari Treta, et de plusieurs responsables du monde rural, à savoir : le Président directeur général de la Holding Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT), Kalfa Sanogo, le Directeur général de l’Office de la Haute vallée du Niger (OHVN), Issa Djiré, le président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), Bakary Togola, le chef de la Mission de restructuration du secteur coton (MRSC), l’ancien ministre N’Fagnanama Koné et tous ses collaborateurs, ainsi que des opérateurs intervenant dans la filière coton.

Faisant suite à une série de concertations dirigées par le Premier ministre avec les différents départements concernés, les directions générales de la CMDT et de l’OHVN, et les différents regroupements professionnels impliqués ou intéressés par la filière coton au Mali, cet atelier avait pour objectif de renforcer la dynamique et de redonner au coton malien ses lettres d’or du passé et sa place de leader dans la sous-région. Le secteur coton malien a besoin d’être redynamisé, a-t-on souligné lors de cet atelier de réflexion qui a eu à examiner la note de synthèse de la problématique de la filière issue des dernières concertations du PM avec les acteurs du secteur.

D’après la note de synthèse, les résultats de la Mission de Restructuration du Secteur Coton dans l’exécution de son mandat sont satisfaisants. On note notamment la création des quatre filiales avec la libération de leurs capitaux respectifs, la participation des producteurs à concurrence de 20% au capital des filiales pour un montant de plus de 10 milliards Fcfa.

Quant à la CMDT, la structure au cœur de cette redynamisation, elle suscite également de réel espoir. En tant que société anonyme d’économie mixte créée en 1974 avec un capital évalué à 7,982 milliards, réparti entre l’Etat malien (99,49%) et Géo coton français (0,51%), la CMDT est l’une des plus grandes sociétés industrielles du pays avec un parc industriel de 17 unités pour une capacité d’égrenage de 575.000 tonnes de coton graine.

Elle contribue de manière significative à l’économie du pays à travers les taxes, impôts et dividendes, participe à la souveraineté alimentaire avec 25% de la production nationale céréalière sèche dans ses zones d’intervention, à l’atténuation de l’exode rural. Pendant la seule campagne agricole 2013, la CMDT a versé 13,01 milliards Fcfa en taxes et impôts et environ 1 milliard Fcfa de dividendes au Trésor public.

Daniel Kouriba
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