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Santé publique: le VIH/Sida en chute libre
Publié le vendredi 25 juillet 2014  |  L’Indicateur Renouveau
Michel
© Autre presse par DR
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l`ONUSIDA




Trente ans après la découverte du VIH/Sida par des chercheurs pasteuriens (découverte récompensée en 2008 par le prix Nobel de médecine) le Sida reste un fléau inacceptable qui affecte tout particulièrement les pays et les populations les plus démunis : 34 millions de personnes vivent avec le VIH/Sida dans le monde avec un taux de prévalence élevé en Afrique. Cependant, on indique une baisse du taux de contamination suivant les rapports publiés cette année par l’Onusida que dirige le Malien Michel Sidibé.

VIH désigne virus de l’immunodéficience humaine. Il est transmis par voie sexuelle, sanguine, et de la mère à l’enfant. Il cible les lymphocytes T, cellules essentielles au bon fonctionnement du système immunitaire. Sur le long terme, le VIH affaiblit le système immunitaire et les personnes infectées développent de graves maladies.

Ces maladies sont qualifiées d’ »opportunistes », car elles sont causées par des micro-organismes inoffensifs pour les personnes dont le système immunitaire fonctionne normalement. Le Syndrome de l’immunodéficience acquise (Sida) est le dernier stade de l’infection par le VIH. Il correspond au développement d’une ou de plusieurs maladies opportunistes chez les personnes infectées.

Symptômes

Le tableau clinique de l’infection par le VIH évolue selon les différents stades de la maladie. Dans un premier temps, la personne infectée peut rester asymptomatique ou bien développer les symptômes d’une phase appelée primo-infection. Survenant après une période d’incubation de plusieurs semaines, la primo-infection est caractérisée par des signes cliniques analogues à ceux rencontrés en cas de grippe (forte fièvre, douleurs musculaires, maux de tête, diarrhée).

Après la primo-infection débute une phase asymptomatique qui peut durer plusieurs années. Durant cette période, la présence du virus est plus discrète, mais les personnes infectées restent contagieuses. Le VIH affaiblissant progressivement le système immunitaire, la maladie entraîne ensuite l’apparition d’autres symptômes : perte de poids, fièvre, infections de la peau, diarrhée et toux.

Sans traitement, la maladie évolue vers le Syndrome de l’immunodéficience acquise, stade ultime de l’infection par le VIH. Les malades développent alors de multiples infections d’origine bactérienne, fongique et parasitaire, ainsi que certains cancers.

Traitement

Présentement, aucun traitement ne permet d’éliminer complètement le VIH de l’organisme. Malgré l’absence de vaccin, des traitements adaptés permettent aux personnes séropositives de bloquer la multiplication du VIH dans leur organisme et ainsi de garder un système immunitaire opérationnel. Ces traitements sont appelés trithérapies ou multithérapies, car ils combinent l’action de plusieurs molécules antirétrovirales. Il faut préciser que les antirétroviraux sont parfois responsables d’effets secondaires, parmi lesquels : nausées, vomissements, fatigue, perte d’appétit, fièvres, diarrhées, réactions cutanées.

Une résistance au virus observée dans de rares cas

Des personnes porteuses du VIH restent asymptomatiques à long terme (« long term survivors ») : après plus de dix ans d’infection, ceux-ci (qui représentent probablement 2 à 5 % de la population) n’ont toujours pas développé un Sida. Une infime partie des individus des populations caucasiennes (moins de 1 %) est même résistante à l’infection par le VIH. Cette résistance est conférée grâce à une mutation survenue dans un des gènes du virus du Sida, le gène du récepteur « CCR-5″ des lymphocytes. Les cas de couples paradoxaux, de certaines prostituées ou encore de certains enfants nés de mères infectées et résistants à l’infection sont à l’étude.

Lutte contre le fléau

Les actions politiques engagées par l’Onusida à travers le monde ont permis une réduction notoire du taux de la contamination dans le monde et particulièrement dans les pays pauvres fortement endettés. Il est mis à la disposition de la communauté séropositive des services d’assistance leur offrant des médicaments anti-rétrovirus.

Cette approche a noté un progrès significatif dans le cadre de la lutte contre le Sida. C’est grâce à ces efforts conjugués de la communauté internationale qu’une amélioration fut constater cette année, a indiqué Michel Sidibé lors d’un passage ce mois sur TV5. Il a indiqué que beaucoup d’autres actions sont en cours pour trouver une solution à la transmission et au traitement du Sida.

Ousmane Daou
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