Ouagadougou - Trois représentants des communautés
française, burkinabé et libanaise ont quitté Ouagadougou samedi matin pour le
site, dans le nord du Mali, du crash d'un avion d'Air Algérie ayant fait 118
morts, a appris l'AFP auprès de la cellule de crise au Burkina Faso.
"La première rotation qui doit conduire les représentants des familles des
victimes est partie ce (samedi) matin à 09H10 (locales et GMT) pour le site du
crash dans la région de Gao", a affirmé un responsable de la cellule de crise.
Selon lui, il y avait un représentant de la communauté française, un de la
communauté libanaise et un des familles burkinabé dans l'hélicoptère qui a
décollé de la base aérienne de Ouagadougou.
Leurs identités n'ont pas été précisées.
"Une deuxième rotation est prévue" dans la journée de samedi à une heure
non encore déterminée, a-t-il indiqué.Vendredi après-midi, une délégation menée par le président burkinabé Blaise
Compaoré s'est rendue sur le site du crash, situé dans la zone de Gossi, à
environ 100 km de Gao, la plus grande ville du nord du Mali.
De retour à Ouagadougou, le ministre burkinabé de l'Administration
territoriale et de la Sécurité, Jérôme Bougouma, a annoncé la décision du
gouvernement d'y conduire un nombre réduit de représentants de familles des
victimes.
"Nous allons organiser ce déplacement par hélicoptère", les rotations
débuteront samedi, les représentants seront désignés par la compagnie "mais
nous avons souhaité qu'il y ait des représentants des familles françaises,
libanaises et burkinabé (...) car nous n'avons pas beaucoup de places", a
expliqué M. Bougouma. "Nous faisons tout pour que les familles puissent
constater ce qui s'est passé sur le terrain", a-t-il dit.
L'avion, loué par Air Algérie auprès d'une société espagnole, était parti
de Ouagadougou pour Alger lorsque l'accident est survenu au-dessus du
territoire malien dans la nuit de mercredi à jeudi.
L'appareil a été "complètement désintégré", a déclaré vendredi le général
Gilbert Diendiéré, chef d'état-major particulier à la présidence burkinabé, de
retour du site.
"Il est aujourd'hui difficile de pouvoir récupérer quoi que ce soit, et
même pour les corps des victimes, je pense qu'il est très difficile de pouvoir
les récupérer parce que nous avons vu seulement des morceaux de chair humaine
qui jonchaient le sol", a estimé le général Diendiéré, selon lequel les débris
"étaient éparpillés sur une distance de 500 mètres".
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