Le Conseil de sécurité des Nations Unies a appelé lundi toutes les parties prenantes au Mali à mettre pleinement en œuvre une feuille de route consensuelle pour la paix adoptée récemment lors du dialogue inter-malien dans le cadre du processus d'Alger.
"Les parties doivent respecter pleinement les engagements énoncés dans la feuille de route, y compris l'ouverture de pourparlers de paix globaux à Alger, le 17 août 2014", ont affirmé les 15 membres du Conseil de sécurité dans une déclaration présidentielle lue par le président du conseil, Eugène Richard Gasana, du Rwanda.
La première étape du processus de négociation inter-malien, hébergé par l'Algérie du 16 au 24 juillet dans sa capitale dans le but de parvenir à un accord de paix global pour mettre fin à la crise au Mali, s'est achevée avec l'adoption consensuelle de la feuille de route par le gouvernement du Mali et les rebelles touareg.
"Le Conseil de sécurité souligne qu'il importe que les négociations soient crédibles et ouvertes à toutes les communautés du nord du Mali, l'objectif étant d'obtenir un règlement politique durable de la crise et une paix et une stabilité à long terme dans l'ensemble du pays, dans le respect de la souveraineté, de l'unité et de l'intégrité territoriale de l'État malien" indique la déclaration.
Préoccupé par la précarité de la situation sécuritaire dans le nord du Mali, le Conseil de sécurité a demandé à tous les groupes armés au Mali de cesser les hostilités sur le champs et de ne pas recourir à la violence.
"Les parties doivent appliquer les mesures de confiance adoptées et le Conseil renouvelle son appel en faveur de l'accélération du cantonnement des groupes armés, comme mesure pratique susceptible d'entraîner un processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration efficace, dans le cadre d'un règlement de paix global", ont souligné les membres du Conseil.
Le Conseil de sécurité a également salué la création d'une commission conjointe sous l'égide de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) pour faciliter l'application de l'accord de cessez-le-feu et la déclaration de cessation des hostilités dans le pays.