Vice-président de la BID depuis 2009, il ambitionne de donner une nouvelle dynamique à l’institution financière continentale. La course à la succession de Donald Kaberuka à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD) est ouverte. Le deuxième et dernier mandat Rwandais à la tête de l’institution financière panafricaine, prendra fin en 2015. Les prétendants au poste se sont fait connaître.
Notre compatriote, Birama Sidibé fait partie des six candidats en lice. Ses concurrents sont : Dr Samura Kamara, ministre sierra léonais des Affaires étrangères, Dr Akinwumi Adesina, ministre nigérian de l’Agriculture et du Développement rural, Jalloul Ayed, ancien ministre tunisien des Finances, Kordje Bedoumra, ministre tchadien des Finances et Ato Sufian Ahmed, ministre éthiopien des Finances.
Il faut dire que notre compatriote se démarque bien de ses challengers par son expérience très atypique dans le système économique et financière international. En effet, technocrate policé, vice-président de la Banque islamique de développement (BID), Birama Sidibé engrange plus de 30 ans d’expérience dans les rouages des finances africaine et internationale. Nanti d’une expérience économique et financière certaine, il incarne la nouvelle génération des économistes et des managers en développement du continent.
Diplômé de l’Ecole nationale du génie rural et des Eaux et Forêts (Paris) et titulaire d’un master en « Eaux et Assainissements » de l’Université de Montpellier, notre compatriote n’avait pas postulé à la BID. Sa désignation s’est faite sur l’étude de plusieurs dossiers par un comité de recherche qui voulait doter la BID d’une stature africaine forte. Après 24 ans à la Banque africaine de développement et Shelter Africa dont il fut directeur général, Birama Boubacar Sidibé est nommé vice-président de la Banque islamique de développement (BID) en janvier 2009. Son professionnalisme et son sens élevé du devoir sont reconnus et respectés du monde des finances et de l’économie mondiale.
Fort de ces expériences, Birama Sidibé entend insuffler une nouvelle dynamique à l’institution financière africaine qui, après un premier cinquantenaire bien rempli, amorce un tournant décisif de son histoire avec pour objectif fondamental de « contribuer au développement économique et au progrès social de ses États membres, individuellement et collectivement ». Si, pour l’instant, nul ne sait qui sera le nouveau patron de la BAD, plusieurs sources diplomatiques indiquent que le poste doit revenir à un pays membre de l’institution. Notre compatriote a donc toute sa chance.
D. D.