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Enquête sur les 21 bérets rouges disparus : Les dossiers bientôt transmis au Procureur général pour son réquisitoire définitif
Publié le vendredi 1 aout 2014  |  L’Indépendant
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie de réconciliation au sein de l’Armée
Bamako, le 26 juin 2013 à Koulouba. Lors de la cérémonie de réconciliation entre bérets rouges et bérets verts, le président de la République a annoncé la libération sans délai de toutes les personnes détenues dans le cadre de ce contentieux




Bientôt un procès s’ouvrira dans le cadre de l’enquête sur les 21 bérets rouges disparus, si l’on en croit une source proche du dossier. En effet, le rapport d’enquête du juge d’instruction Yaya Karembé devait être remis depuis hier jeudi au parquet général qui doit, après examen, décider de l’ouverture d’un procès. Signalons que plus d’une dizaine de militaires sont inculpés dans le cadre de cette enquête dont le plus illustre d’entre ces présumés meurtriers est l’auteur du coup d’Etat du 22 mars 2012 le général Amadou Haya Sanogo accusé de » complicité d’enlèvement et d’assassinat « .

A cet effet, un avis a été envoyé mercredi 30 juillet à toutes les parties pour la clôture du dossier. L’instruction a entrepris d’envoyer au Procureur général près la Cour d’appel la procédure et les pièces jointes pour son réquisitoire définitif. Il est à préciser qu’après notification des tests ADN aux différentes parties et un délai de dix jours à elles imparties pour des observations, personne n’a déposé quoi que ce soit au terme de ce délai.

Une fois les dossiers transmis au Procureur Général près la Cour d’appel, ce dernier pourra émettre son avis. Il peut être du même avis que le juge d’instruction ou d’avis contraire et, parfois, même différent.

A titre de précision, il est à noter qu’en droit pénal et en matière criminelle, l’instruction définitive se passe à la barre, en l’occurrence à la Cour d’assises devant laquelle le dossi,er peut connaitre certaines évolutions : des personnes en liberté peuvent être arrêtées comme d’autres en détention peuvent connaitre la relaxe.


Il faut signaler que plus d’une dizaine de militaires sont inculpés dans le cadre de l’enquête sur les 21 bérets rouges disparus. Laquelle a été ouverte au mois d’avril dernier par le juge d’instruction Yaya Karembé. Le plus tristement illustre d’entre ces présumés meurtriers est le général Amadou Haya Sanogo, l’auteur du coup d’Etat du 22 mars 2012 et actuellement accusé de » complicité d’enlèvement et d’assassinat « .

D’autres officiers de l’armée ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt dans le cadre de cette même affaire. Il s’agit de l’ancien ministre de la Défense sous la transition et ex-chef d’Etat major particulier du chef de l’Etat, le général Yamoussa Camara, le numéro 2 de l’ex-junte putschiste, le capitaine Amadou Konaré, l’aide de camp du général Sanogo, le lieutenant Tahirou Mariko et l’ex-Directeur général de la Sécurité d’Etat au moment des faits, le général Alhassane Sidi Touré. En début du mois de juillet, des experts américains du FBI (bureau fédéral d’investigation) ont remis au juge d’instruction les résultats des tests effectués sur les cadavres des militaires disparus. Ces analyses ont confirmé que les 21 corps extraits du charnier de Diago sont bien ceux des bérets rouges disparus.

Ces infortunés militaires ont été torturés, les poings liés, les yeux bandés avant d’être froidement exécutés par balles tirées à bout portant.

ABDOULAYE DIARRA
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