Le gouvernement malien a adopté mercredi en Conseil des ministres un projet de loi instituant des mesures pour promouvoir le Genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives en prélude à la Journée panafricaine des femmes célébrée ce jeudi 31 juillet sous le thème: « Rôle des femmes et des jeunes filles dans l’éducation, les sciences et les nouvelles technologies en vue d’une renaissance africaine ».
Selon le communiqué du Conseil des ministres, les femmes représentent plus de la moitié de la population malienne. Elles sont très actives dans la vie économique et sociale. Cependant, relève le communiqué, elles restent encore très peu représentées au niveau du gouvernement, dans les postes de décision de l’administration, à l’Assemblée nationale et dans les organes élus des collectivités.
Aujourd’hui, elles sont au nombre de cinq sur un total de 31 membres du gouvernement, soit moins de 20%, 14 femmes sur 147 députés à l’Assemblée nationale et 927 femmes sur 10.774 conseillers communaux, soit de 10%. Cette sous-représentation de la femme est également visible au niveau de plusieurs autres instances de décision malgré l’existence d’un grand nombre de femmes qualifiées et répertoriées notamment dans le répertoire des femmes cadres du Mali.
Elle est en déphasage avec l’engagement politique des autorités maliennes et de plusieurs instruments nationaux et internationaux visant à défendre et à promouvoir les droits des femmes.
D’après le communiqué, le projet de loi adopté vise une inversion de cette tendance. Il traite de la question de la représentation des femmes de manière globale et institue des mesures pour promouvoir le Genre dans l’accès aux fonctions électives et nominatives. Il propose également la mise en œuvre de la politique nationale Genre par la mise à contribution des potentialités des femmes et hommes dans le développement du pays.
De son côté, le quotidien national malien « ESSOR » indique que le choix du thème du 5ème anniversaire de l’Organisation panafricaine des femmes (Opf) s’explique par le fait que l’éducation des femmes et des filles s’avère essentielle pour le développement économique, social et politique des Etats africains.
L'éducation des femmes contribue, dans une large mesure, à améliorer le revenu, la santé, la nutrition et est en étroite corrélation avec le bien-être des familles et de la société. De l’appellation de « Conférence des femmes africaines », l’organisation féminine continentale prendra le nom d' «Organisation panafricaine des femmes » au congrès de Dakar en 1974.
Les objectifs étaient, entre autres, l’émancipation de la femme africaine, la libération totale du continent africain du joug colonial, l’élimination de l’Apartheid et l’instauration d’une justice commune qui défend les droits de l’Homme.