Une "prière de l'absent" a été effectuée
vendredi dans toutes les mosquées d'Algérie pour permettre aux proches des
victimes du crash de l'avion d'Air Algérie qui s'est écrasé il y a une semaine
dans le nord du Mali de faire leur deuil.
En l'absence des corps, et en accord avec les familles, les autorités
religieuses ont convenu d'effectuer cette prière.
Le directeur de la police judiciaire algérienne, Abdelkader Kara Bouhadba,
a affirmé jeudi que l'identification de l'ensemble des victimes du crash
prendra "peut-être des années".
Les experts sont obligés de recourir à des analyses ADN pour pouvoir
identifier les corps en raison notamment de l'état dans lequel ils se trouvent.
Il n'y a eu aucun survivant parmi les 118 personnes qui étaient à bord de
l'avion, dont 54 Français, 23 Burkinabés, huit Libanais, six Algériens et six
Espagnols. L'avion, un McDonnell Douglas MD-83, avait été affrété par Air
Algérie auprès de la société espagnole SwiftAir.
Treize spécialistes de la police scientifique algérienne se sont rendus au
lendemain du crash dans la zone de Gossi, à environ 150 km de Gao (nord-est du
Mali), et travaillent avec des homologues français, maliens et espagnols.
Une équipe scientifique de l'Institut national de criminalistique et de
criminologie (INCC) relevant de la Gendarmerie algérienne les a rejoint jeudi
pour participer à l'enquête.
Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a finalisé
jeudi avec ses homologues français Laurent Fabius et malien Abdoulaye Diop, un
accord tripartite concernant l'analyse des boîtes noires du vol AH 5017 et des
débris de l'avion, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères
cité par l'agence APS.
amb/emb