Le ministre de la Défense et des Anciens combattants a tenu le jeudi 31 juillet 2014 une réunion d’information avec les généraux de l’armée malienne. Ils étaient une quarantaine à répondre présents au rendez-vous à l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye. Il s’agissait pour Bah N’Daw de prendre contact avec les intéressés après sa prise de service.
Les sujets évoqués avaient trait à la réforme de l’armée, la signature du Traité de coopération en matière de défense avec la France, le processus de négociations d’Alger.
D’entrée de jeu, le ministre a précisé que nulle part dans le traité signé avec la France, il n’est question de céder une quelconque base militaire à la France. Parlant du processus de négociations d’Alger, il s’est dit assez optimiste, même si nous devrions davantage rester vigilants.
Les généraux ont manifesté leur satisfaction pour cette initiative et souhaité qu’elle soit pérennisée. Les uns et les autres ont apporté leurs contributions, leurs conseils pour l’aboutissement des négociations d’Alger. Pour la réforme, ils ont réaffirmé leur totale disponibilité pour le succès des armées.
Au-delà du besoin d’information, cette rencontre a permis de rassembler les aînés, de se parler, comme pour dire « nous ne vous oublions pas ». Pour ces différents sujets le ministre Bah N’Daw s’y emploie et assure de sa totale disponibilité au service de la Nation.
Youssouf Coulibaly
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REFORME DE L’ARMEE: Les grandes options et lignes présentées au ministre de la Défense
Le processus de la réforme de l’armée continue son chemin. Les grandes options et les grandes lignes de cette réforme ont été présentées en plénière au ministre de la Défense et des Anciens combattants, Bah N’Daw, les 1er et 2 août 2014 à l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye de Bamako. C’était en présence du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le général Sada Samaké, du président de la Commission défense et sécurité de l’Assemblée nationale, l’honorable Karim Kéita et du directeur de l’EMP, le général Moussa Sinko Coulibaly, des chefs d’état-major, directeurs de services de l’armée et experts militaires de la Mission militaire européenne (EUTM).
Esprit de responsabilité
« Il s’agit, pour nous, face au peuple malien et face à l’histoire, de prendre nos responsabilités. Celles de choisir un format d’armée adapté à nos besoins et soutenable par le budget national ». C’est par ces mots que Bah N’Daw a ouvert la séance. Le MDAC engage ses collaborateurs à inscrire la réforme dans le cadre du contrat de performance assigné par le Premier ministre.
C’est pourquoi à terme, la réforme devra aboutir à l’élaboration et à l’adoption d’une politique de défense ; à l’élaboration d’un plan d’occupation spatiale du territoire par les forces armées en accord avec les groupes armées ; d’une loi de programmation militaire, etc.
Conformément à la demande du Premier ministre, le Mali doit accélérer le rythme des travaux concernant la réforme de l’armée afin de pouvoir présenter des résultats probants d’ici novembre 2014. C’est dans cette logique que le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Bah N’Daw a invité les participants à travailler dans un esprit empreint de collégialité et de pragmatisme.
Les deux jours ont servi à discuter les grandes options et les grandes lignes de ce que sera la réforme une fois à terme. Déjà, le format d’armée, la doctrine d’emploi, le type et le mode de formation pour la construction d’un nouveau soldat, le renforcement et la prise en compte de la communication comme outil opérationnel, l’amélioration et une meilleure gestion des ressources humaines, la préparation opération, ainsi que la coopération ont été esquissés. Bref, ce sont tous les aspects qui ont été exposés.
Renouveau opérationnel
Les travaux de la réforme devront permettre la prise de décision concernant un nouveau format d’armée, une organisation territoriale et opérationnelle rénovées, des scénarios d’engagement bien définis, des contrats opérationnels pour chaque armée et service, des capacités de communication et de commandement, une logistique efficace et des capacités de renseignement et de projection permettant aux forces armées maliennes, à l’horizon 2018, d’agir promptement et efficacement sur l’ensemble du territoire national.
Pour le chef d’état-major général des armées (CEMGA), le général Mahamane Touré, la réforme vise à renforcer les capacités des FAMa en vue de leur permettre de remplir avec efficience leurs contrats opérationnels vis-à-vis de la nation et du peuple du Mali. Pour cela, il assure de l’engagement des structures et forces placées sous ses ordres.
Le renouveau, retient le CEMGA, trouve sa meilleure expression dans et par le renforcement de la relation armée-nation dont les meilleurs viatiques ont pour noms : équipement et formation adaptés. A ce sujet, il engage les chefs d’état-major et directeurs de services à revisiter et actualiser le « serment de l’officier » synonyme d’esprit de sacrifice pour la construction de la combativité de tout le personnel militaire, du réarmement moral pour permettre à notre armée d’honorer son contrat vis-à-vis du gouvernement et de la nation.
« Quels que soient les moyens mis à notre disposition par l’Etat, nous demeurons convaincus que le meilleur de tous c’est bien la ressource humaine », prévient-t-il. Il a aussi invité chacun à s’investir pour tirer bénéfice de cette opportunité et s’approprier de la réforme et à en être le porte-parole auprès des troupes placées sous son autorité et sa responsabilité, gage du succès de sa mise en œuvre.
Youssouf Coulibaly