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La menace islamiste au coeur du sommet USA/Afrique
Publié le lundi 4 aout 2014  |  AFP
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© Autre presse par DR
le groupe islamistes au nord du mali




La lutte contre les groupes armés islamistes sera au coeur du sommet Etats-Unis/Afrique qui s’ouvre lundi, mais la coopération avec les Africains en matière de sécurité a souvent viré au casse-tête pour les Américains.

Contre Boko Haram au Nigeria ou les shebab somaliens, les Etats-Unis ont tenté différentes approches de l’ouest à l’est du continent, avec une préférence au soutien à des forces multinationales africaines plutôt qu’aux armées nationales.

Le président Barack Obama, qui reçoit une cinquantaine de chefs d’Etat africains à Washington, a déclaré que ce sommet inédit serait l’occasion « de parler à l’Afrique des questions de sécurité ».

L’objectif, pour lui, est de travailler avec des « partenaires forts » disposant « de forces de sécurité assez efficaces » afin de réduire l’engagement financier des Etats-Unis tout en leur assurant « une sécurité à long terme ».

Mais les partenaires ne sont pas toujours aussi solides qu’espéré et pour avoir un impact sur les points chauds du continent, Washington doit coopérer avec certaines des armées les moins fréquentables d’Afrique.

Depuis des années les responsables américains répètent qu’ils sont prêts à aider le Nigeria à combattre Boko Haram, dont le soulèvement depuis 2009 a fait des milliers de morts dans le pays le plus peuplé du continent.

Le rapt en avril de plus de 200 lycéennes a focalisé l’attention internationale sur le groupe islamiste, amenant les Etats-Unis à proposer une aide militaire et en matière de renseignement.

Le Nigeria a certes accepté, mais il apparaît loin d’être intéressé par une coopération dans l’opérationnel ou la formation, explique John Campbell, ex-ambassadeur des Etats-Unis dans le pays.

« S’il vous plaît, envoyez-nous du matériel. Et puis faites-nous un chèque », semble avoir été le message aux experts américains qui ont débarqué en mai au Nigeria, pays marqué depuis des décennies par la corruption, raconte à l’AFP M. Campbell, qui travaille aujourd’hui avec le Council on Foreign Relations, un influent « think tank » américain.

En dehors d’une aide marginale à la formation et à la surveillance, il note qu’il n’est « quasiment rien » sorti de cette coopération.
La question, selon lui, est de savoir si l’armée nigériane, vilipendée pour son bilan en matière de droits de l’homme, « veut d’une aide extérieure ou non ».

AFP
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