L’Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako (Ex ENA ou FSJP) est l’université la plus peuplée de toutes les universités du Mali qui sont au nombre de 5 dont quatre (4) à Bamako et une (1) à Ségou. Les examens au niveau de cette université donnent lieu chaque année à la tricherie à visage découvert. Ceux de cette année n’ont pas exception à cette règle.
C’est cette université qui forme des cadres de l’administration malienne, dont des magistrats, des avocats, des huissiers etc. C’est-à-dire des hommes de droit. Des hommes censés appliqués ce qui est juste, le droit positif.
Loin de cette logique, cette université forme, au contraire, des étudiants qui ne connaissent que la tricherie durant tout leur cycle universitaire. Et dans ce contexte, il serait très difficile après les études que ceux-ci, puissent appliquer autre chose que le non droit. Depuis son arrivée à la tête de cette Université, le Recteur, Pr Abdoulaye Diarra s’est immédiatement inscrit dans cette logique de redorer son blason.
C’est pourquoi il a décidé d’exclure des étudiants qui ont vu leur scolarité épuiser ou qui sont dans les conditions irrégulières. Il envisage également de changer la maquette du diplôme délivré par cette université afin de lui rendre plus authentique. Malgré cette volonté de bien faire, les examens qui ont commencé le 30 juillet connaissent des cas de fraude à grande échelle. Cette fois-ci cette manœuvre est l’œuvre de certains de l’AEEM en complicité avec des enseignants ou des surveillants de classe.
Le système marchait bien au lycée LBAD ou des étudiants de la 2ème et 3ème année de la Faculté de Droit Public composent. Malgré la visite surprise du Recteur ce jeudi 31 juillet pour constater de lui-même le bon déroulement des examens, des responsables de classes demandent aux étudiants de payer chacun 5000f pour donner au professeur en contrepartie de notes gonflées.
La tension était vive au niveau d’une classe ou le responsable de classe après avoir collecté de l’argent lors des travaux dirigés pour donner au professeur, dit l’avoir perdu. Ce qui n’est pas resté sans riposte chez les étudiants car, le professeur sans vergogne a lancé des menaces d’attribution collective de mauvaises notes pour n’avoir pas eu de l’argent.
Un autre cas impliquant aussi des responsables s’est produit dans une salle d’examens au lycée LBAD ou des responsables de classes ont demandé aux étudiants de collecter de l’argent pour donner aux surveillants de la salle afin de rendre plus aisée la surveillance. Lorsqu’une étudiante a refusé de s’exécuter, ils n’ont pas tardé à lui frapper jusqu’à cassé ses lunettes. Sans hésiter, elle est allée porter plainte contre X au Camp I de la gendarmerie, par la suite les surveillants ont été renvoyés. Selon une source proche du dossier, l’administration cherchait un règlement à l’amiable à ce problème.
Dans la salle d’examens, les surveillants font face à de multiples systèmes de fraudes. Malgré les consignes strictes de la police des examens, ces étudiants n’hésitent pas à utiliser les connexions mobiles de leurs téléphones pour traiter l’intégralité des sujets ou utiliser des brochures qui contiennent les sujets traités. Ils ont une autre méthode. A savoir celle des toilettes (comme sur cette image). Ils demandent la permission d’aller à la toilette. Une fois là-bas, ils se profitent pour copier les réponses des sujets Nous y reviendrons.
Modibo DOLO