Dans un communiqué rendu public le week-end dernier, le ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile a confirmé que "dans la nuit du 30 août 2012, entre 1 h et 4 h du matin, les forces de sécurité ont démantelé un camp d’entraînement de jeunes subissant une formation militaire dans l’enceinte de l’Ecole communautaire de Sokorodji en Commune VI du district de Bamako". Un démantèlement qui sera suivi d’autres, assure-t-on, du côté du gouvernement.
Le ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile a expliqué qu’au cours de l’opération, trente-deux (32) personnes ont été interpelées et conduites à l’Ecole nationale de police à N’tomikorobougou pour vérification d’identité.
Il a enfin rappelé aux "citoyens que la sécurité des personnes et des biens ainsi que la défense de l’intégrité du territoire national sont une mission régalienne de l’Etat. Par conséquent, aucune autre initiative parallèle de substitution aux forces armées et de sécurité ne saurait être tolérée".
Donc une véritable chasse aux milices d’auto-défense vient ainsi d’être lancée alors que celles-ci se sont multipliées autant au nord comme au sud depuis la chute et l’occupation des trois régions nord du pays.
Mais, les organisations des ressortissants de ces régions rappellent que ces milices ont été créées à la suite de la faillite de l’armée régulière qui n’entreprend rien pour reconquérir les zones occupés depuis plusieurs mois. Elles demandent alors aux autorités de récupérer au vite leurs territoires sinon elles ne peuvent plus attendre.