Après son arrestation controversée par l’armée française : Yoro Ould Daha remis aux autorités maliennes

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Publié le mardi 5 aout 2014 | L’Indépendant

Après son arrestation le lundi 28 juillet à son domicile sis à Gao par les militaires français qui le suspectaient d’être impliqué dans l’attentat qui a coûté la vie à l’un des leurs, le 14 juillet dernier, l’ex-responsable du MUJAO, Yoro Ould Daha, a été transféré à Bamako pour y être remis aux autorités maliennes. Certaines sources le disent en quasi liberté. Puisque à peine remis aux autorités maliennes, ses conditions de détention ont été assouplies.

Signalons que Yoro Ould Daha est un ancien homme d’affaires prospère devenu par la suite un dirigeant du MUJAO après l’occupation de la ville de Gao par ce mouvement terroriste avant qu’il ne rejoigne les rangs de la dissidence du Mouvement arabe de l’azawad (MAA) à la faveur de l’intervention militaire Serval. Son arrestation avait suscité une vive polémique à Gao. On en parlait même au plus haut sommet de l’Etat. Les Français, qui connaissent son passé de terroriste, l’ont arrêté non pas pour sa participation dans les exactions commises contre les populations de Gao – l’homme était l’un des responsables de la police islamique – mais en lien avec la mort de l’adjudant- chef Dejvid Nikolic tué au cours d’une attaque terroriste, le 14 juillet dernier, à Amoustrat.

Du côté des forces de sécurité maliennes, on estime que Yoro Ould Daha a changé de camp depuis les opérations de reconquête du nord en devenant le fer de lance de la milice arabe (MAA favorable à l’unité nationale) qui s’est alliée aux autres milices Imghad, peulh, sonraï et Bellah. Cette milice s’oppose aux séparatistes touaregs depuis le 21 mai dans la vallée du Tilemsi, à Tabnakort, Anefis, etc. Elle a participé aux pourparlers d’Alger malgré les protestations du MNLA, du HCUA et du MAA originel.

Il nous revient que les soldats français avaient procédé à son arrestation suite à des informations fournies par ses adversaires du MNLA et du MAA. Ces derniers avaient, semble-t-il, laissé croire qu’il était derrière l’attaque terroriste du 14 juillet contre un convoi français.