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Médecins en spécialisation : Le malaise perdure
Publié le mardi 5 aout 2014  |  L’Essor
Hôpital
© Autre presse par DR
Hôpital Gabriel Toure




Un épisode de plus dans le feuilleton des médecins en spécialisation, désormais appelés DES (diplôme d’études spécialisées), depuis la signature du décret 0416 du 10 juin dernier. Cette appellation remplace le certificat d’études spécialisées (CES) dans les établissements publics d’enseignement supérieur chargés des formations médicales et biomédicales.
Les aspirants à la spécialisation ont organisé hier un sit-in devant le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique pour revendiquer la prise en charge de l’ensemble des 510 DES, actuellement dans le pipe-line de la formation. Or le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique avait versé dans les comptes de la Faculté de médecine et d’odontostomatologie (FMOS) 56,7 millions de Fcfa pour la prise en charge de 189 aspirants à la formation. Ce montant avait été payé sur la base d’une liste qui avait été fournie par la faculté. Mais celle-ci comportait des omissions et des désertions. Les aspirants avaient souhaité et obtenu une révision de cette liste avec la direction des finances et du matériel (DFM) du département de la Santé et de l’Hygiène publique.
Aujourd’hui le point d’achoppement se situe dans quota des DES à prendre en charge. Le département semble exprimer une volonté d’assurer l’inscription et les frais pédagogiques de tous les aspirants à l’exception de ceux de la première année (les recrues de 2014 et les redoublants de 2013). Les aspirants veulent que les choses leur soient clairement spécifiées dans un document. Ils ont engagé des négociations avec le ministère de la Santé pour aller dans le sens de la prise en charge de l’ensemble des DES. Mais ces négociations n’ont pas encore abouti.
Rappelons que les DES doivent débourser chacun 150 000 Fcfa pour l’inscription et autant pour les frais pédagogiques soit 300 000 Fcfa à payer annuellement.
Il semble qu’un dialogue de sourds s’est installé entre les différents protagonistes. D’un côté l’Association des médecins en spécialisation du Mali (AMESMA) campe sur sa position d’aller avec tout le monde, c’est-à-dire tous les aspirants qui sont actuellement en formation de spécialisation. De l’autre côté, leurs encadreurs observent depuis quelque temps une attitude peu compréhensible. Ceux-ci n’entendent pas reprendre les cours, mêmes après les assurances données par le rectorat de l’Université des sciences, des techniques et technologies de Bamako (USTTB) sur les engagements du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. Entre les deux parties, il y a le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique qui continue d’étudier le dossier pour voir les possibilités qui s’offrent de sortir de cette situation. Un responsable du département proche du dossier explique que des propositions de solutions sont en cours d’élaboration. Elles seront adressées au Premier ministre.
La gestion des DES est du ressort du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Pourtant ce département semble délibérément se mettre en retrait du dossier.
Le président de l’Association des médecins en spécialisation du Mali (AMESMA), le Dr Drissa Sangaré, a réitéré la détermination des aspirants à la formation à se battre pour leur cause, estimant qu’il faut que chacun s’assume. Quand on a des responsabilités, c’est en principe pour servir des Maliens, argumente-t-il, avant d’assurer que les établissements hospitaliers de Bamako agonisent du fait de l’absence des DES.
Il est, à l’évidence, grand temps de trouver une solution à ce feuilleton des médecins en spécialisation qui n’a que trop duré.
B. DOUMBIA
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