Dans les boutiques et les marchés d'Afrique de l'Ouest vidés par l'alerte au virus Ebola plane le danger d'une saignée économique, l'épidémie menaçant les secteurs vitaux de l'agriculture et des mines, préviennent des économistes et des commerçants.
Face aux enjeux, la Banque mondiale a annoncé lundi mobiliser 200 millions de dollars (environ 150 millions d'euros) pour aider la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone, précisant qu'ils serviraient à l'achat de matériel médical, au paiement du personnel soignant, ainsi qu'à "aider les populations à surmonter les difficultés financières causées par l'épidémie".
La conjonction de la maladie et des mesures sanitaires frappe de plein fouet la population la plus démunie.
Les autorités du Liberia ont ainsi ramené la semaine dernière de 6 à 4 le nombre maximum de passagers par taxi afin de réduire le risque de contamination par les liquides corporels, au grand dam des chauffeurs, qui ont remonté leurs tarifs en conséquence.
"Chaque passager payait 20 dollars libériens, multiplié par six, cela faisait 120. Maintenant cela ne fait plus que 80, soit le prix du carburant. Donc la seule solution est d'augmenter le prix de la course", a expliqué à l'AFP Sekou Kanneh, un chauffeur de taxi de Monrovia, la capitale.
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