Bamako - Un élu municipal de la localité de Kidal, dans
le nord-est du Mali, aux mains des groupes rebelles, a annoncé à l’AFP avoir
été relâché après un bref enlèvement mardi par des hommes armés à son domicile.
"Je me porte bien. J’ai été un peu bastonné. J’ai été libéré grâce à
l’intervention du Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad" (HCUA), un des
groupes armés touareg qui contrôlent la ville de Kidal, a affirmé Abda Ag
Kazina, joint au téléphone par l’AFP.
"Mon frère Abda Ag Kazina, premier adjoint au maire de Kidal, a été enlevé
ce mardi par des hommes armés dans la maison devant nous", avait quelques
heures plus tôt déclaré à l’AFP un parent de l’élu qui n’avait pas souhaité
être nommément cité "pour des raisons de sécurité".
"Les hommes armés qui sont venus enlever mon frère sont des Touareg comme
lui", avait précisé la même source, ajoutant qu’ils avaient crié "si tu
résistes, on te tue, tu as intérêt à nous suivre immédiatement".
Une source militaire africaine de la mission de l’ONU à Kidal avait
confirmé l’enlèvement de M. Ag Kazina.
"Nous savons de source sûre qu’effectivement, le premier adjoint au maire
de Kidal a été littéralement enlevé mardi par des hommes armés à son domicile
de Kidal", avait indiqué cette source.
Politiquement, l’élu enlevé était plutôt classé comme un "indépendant",
appartenant à la tribu touareg des Imrad.
En mai, l’armée malienne avait subi de lourdes pertes - au moins 50 soldats
- au cours de combats à Kidal face aux groupes armés du MNLA (rébellion
touareg), du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) et du Haut conseil pour l’unité
de l’Azawad (HCUA, au sein duquel sont présents d’ex-jihadistes).
En juillet, le gouvernement de Bamako et six groupes armés ont signé à
Alger un document sur la "cessation des hostilités".
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