En prélude au sommet des chefs d’Etat africains et américain, le président de la République a multiplié les contacts . Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, a eu une journée très chargée lundi avec des activités en prélude au sommet Etats-Unis/Afrique qui a débuté mardi en présence d’une cinquantaine de chefs d’Etat africains venus à l’invitation du président américain Barack Obama.
Dans la matinée, il a pris part à une rencontre sur le thème « Investing in women for peace and prosperty in Africa » (Investir dans les femmes pour la paix et la prospérité en Afrique). Le chef de l’Etat a pris la parole pour développer sa vision de la promotion de la femme ainsi que du rôle de la gent féminine dans le processus de réconciliation en cours dans notre pays. Pour lui, les femmes ayant beaucoup souffert pendant l’occupation du nord de notre pays, ne peuvent pas être en marge des actions en faveur de la paix.
Dans l’après-midi de lundi, Ibrahim Boubacar Keita a rencontré le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, au siège de l’institution, pour une séance de travail. Il était accompagné par le ministre de l’Economie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko, du ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, du ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, Mahamadou Camara, et du ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements, Moustapha Ben Barka. A l’issue de la rencontre, le président Keita a confié à la presse que « tout baigne » entre notre pays et l’institution de Bretton Woods, ajoutant que « le Mali va de l’avant ».
En début de soirée, le président de la République a participé à une réception organisée par « Timbuktu Renaissance » à l’hôtel Willard Intercontinental. « Timbuktu Renaissance » est une initiative de Brookings institute en collaboration avec des bonnes volontés maliennes pour œuvrer en faveur de la renaissance de la Cité mystérieuse.
L’ambassadeur des Etats-Unis au Mali, Mme Mary Beth Leonard, a salué cette initiative, estimant que notre pays doit puiser dans sa culture et son histoire pour trouver une solution durable à la crise. Pour la diplomate, la communauté internationale a le devoir de l’y aider. C’est pourquoi, dira-t-elle, les actions en faveur de la renaissance de Tombouctou sont les bienvenues.
Pour sa part, la ministre de la Culture, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, a remercié le Brookings institute pour ses actions dans le processus de paix dans notre pays. Elle a souligné l’importance du sommet Etats-Unis/Afrique qu’elle a présenté comme une rencontre qui permettra de concrétiser les promesses d’opportunités dans le domaine de la coopération économique. Ce sommet, dira-t-elle, est une occasion de mettre en valeur les potentialités de notre pays dans l’agriculture et les mines, pour mettre en route le développement. « Sans développement, pas de paix. Sans paix, pas de développement », a rappelé la ministre de la Culture.
Quant au président Keita, qui s’est exprimé en anglais, tout comme la ministre de la Culture, il a comparé le rayonnement de Tombouctou à celui de Constantinople, la capitale de l’empire ottoman. En attestent les fabuleux manuscrits qui témoignent de la vitalité de la vie intellectuelle et culturelle à Tombouctou. Il a, lui aussi, salué les efforts de Brookings institute pour que Tombouctou retrouve son rayonnement d’avant une occupation au cours de laquelle, a rappelé Ibrahim Boubacar Keita, les populations du nord de notre pays ont vécu l’horreur et souffert le martyr.
Le président Keita a poursuivi sa soirée par un dîner des chefs d’Etat et des chefs d’entreprises dans le cadre du Forum des affaires organisé en marge du sommet Etats-Unis/Afrique. Ce forum est organisé par le Bloomberg Philantropies en consultation avec le département américain du commerce.
Envoyé spécial
B. TOURE