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Diffusion du rapport EDS V : Les médias sollicités
Publié le jeudi 7 aout 2014  |  L’Essor




Les journalistes peuvent faire la promotion des résultats de l’Enquête démographique et de santé auprès des populations et services dans un langage accessible au plus grand nombre.

Depuis 1997, l’Institut national de la statistique (INSTAT) produit régulièrement un rapport EDS (Enquête démographique et de santé) sur les conditions de vie et de santé des ménages dans notre pays. Pour mener à bien cette activité prévue tous les cinq ans si les conditions le permettent, l’Institut national de la statistique bénéficie du soutien de partenaires techniques et financiers parmi lesquels l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) et l’Agence canadienne pour le développement international (ACDI). L’enquête a coûté 2 milliards Fcfa, a indiqué le directeur général de l’Institut national de la statistique, Sékou Moussa Traoré.

L’INSTAT, en collaboration avec la Cellule de planification et de statistique (CPS), InfoStat et l’USAID, a organisé mardi à l’hôtel Salam à l’intention des journalistes un atelier sur son dernier rapport, l’Enquête démographique et de santé V (EDSM V). La vulgarisation de cette enquête, dont les données sont exploitées par les pouvoirs publics et les institutions pour l’élaboration des programmes et projets de développement, pose problème du fait de la complexité de ses termes. D’où la nécessité pour l’Institut national de la statistique et ses partenaires, de solliciter le concours des médias pour la diffusion et la publication dans un langage digeste de cette enquête qui a été menée de novembre 2012 à février 2013. Les journalistes peuvent (et doivent) faire la promotion de ce document auprès des populations et services dans un langage accessible au grand public.

L’atelier était animé par Karen Schmit, consultante internationale, Soumaïla Mariko de ICF International, des cadres de I’INSTAT, de la CPS, de InfoStat. Grâce à des exercices pratiques, les animateurs et les participants ont exploré les voies leur permettant d’inclure des données de l’EDS dans des articles publiés par les journaux.

Le nouveau rapport présente les principaux résultats de la cinquième enquête démographique et de santé qui a été financée par l’USAID et l’ACDI. ICF International a fourni l’assistance technique dans le cadre du programme mondial MEASURE DHS financé par l’USAID. Initiée par le gouvernement, l’EDS V fait partie du programme mondial MEASURE DHS qui a pour objectif de collecter, analyser et diffuser des données relatives à la population et à la santé de la famille, évaluer l’impact des programmes et planifier de nouvelles stratégies pour l’amélioration du cadre de vie des populations.

Durant l’enquête démographique et de santé V, 10 424 femmes âgées de 15 à 49 ans et 4 399 hommes de 15 à 59 ans ont répondu favorablement aux questions des agents dans la moitié des ménages sélectionnés. A cause de la crise politique et sécuritaire qui a secoué notre pays, notamment dans sa partie septentrionale, de 2012 à 2013, les régions de Kidal, Tombouctou et Gao, ainsi que trois cercles de la région de Mopti (Douentza, Tenenkou et Youwarou) n’ont pas été couverts par EDS V. Les enquêteurs ont travaillé dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et dans le district de Bamako.

D’après cette enquête par sondage, on constate que la mortalité infanto-juvénile est élevée au niveau national. Durant les cinq dernières années, sur 1 000 naissances, on a décelé 56 cas de décès chez les enfants de moins de 1 an. Et sur 1 000 enfants âgés d’un an, 41 meurent avant d’atteindre 5 ans. Bref, le risque de décès entre la naissance et le cinquième anniversaire est de 95 pour 1 000 naissances.

L’enquête fait ressortir qu’un espacement de naissances d’au moins 36 mois réduit le risque de mortalité infanto-juvénile. Parmi les principales causes de cette mortalité, figure le paludisme. Le rapport EDS V indique que la prévalence de cette maladie est beaucoup plus élevée dans les zones rurales (60%) que dans les zones urbaines (17%). C’est dans la région de Mopti que cette proportion est la plus élevée (71%). Avec 10%, le district de Bamako enregistre la plus faible proportion.
En lui-même, le rapport est une mine de données pour aider à l’information du public, à la prise de décision des gouvernants, aux recherches des professionnels et universitaires, etc.

B. M. SISSOKO
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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