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Banditisme : La S.E arrête 4 faux agents de renseignements
Publié le jeudi 7 aout 2014  |  L’Indicateur Renouveau




Un réseau de faux agents de la Sécurité d’État a été démantelé par les éléments de la Direction générale de la Sécurité d’état hier mercredi. Les trois cerveaux de cette bande de malfrats qui se faisaient passer pour des agents de la Sécurité d’État pour arnaquer et escroquer les paisibles citoyens ont été arrêtés alors qu’ils s’apprêtaient à escroquer un promoteur d’école privée.

Jean Daou, domicilié à Yirimadio, qui se fait passer pour un homme d’affaires et Baba Bouaré, exploitant de sable se sont faits passer pour des agents de la SE, avec la complicité d’un sergent – chef de la Police nationale, Badara Alou Koureïchy de la compagnie de circulation routière, (CCR) afin de soustraire la somme d’1 million de francs CFA à Alou Coulibaly, promoteur de l’Ecole privée « Mafa » à Yirimadio.
Profitant de la situation judiciaire qui prévaut présentement au sein de la sphère de l’Education nationale, les trois escrocs ont trouvé aux promoteurs privés, les meilleurs oiseaux à déplumer. C’est ainsi qu’ils ont eu la mauvaise inspiration de s’attaquer au propriétaire de l’établissement scolaire privé, « le Mafa », en début de semaine.

Jean Daou, du reste, connu des services de police et de gendarmerie comme un escroc récidiviste, envoie Baba Bouaré cueillir des renseignements sur les promoteurs d’écoles privées, pour ensuite monter un dossier fictif les concernant afin de les arnaquer. Pour ce cas précis de Alou Coulibaly, l’exploitant de sable, reconverti en agent de renseignement, dit avoir des informations faisant état que le propriétaire de l’école « Mafa » se trouverait impliquer dans l’affaire concernant l’informaticien du département de l’Éducation qui aurait affecté des effectifs fictifs à certains établissements privés du pays. Il a ensuite confié à son mentor Jean Daou que Monsieur Coulibaly s’apprêtaient à fuir le pays pour aller s’installer dans un pays voisin en vue d’échapper à la justice et il est même parvenu à se procurer le numéro du téléphone portable de leur cible.

Jean Daou et le sous officier de Police ont entamé leur tentative d’escroquerie, en se faisant passer pour des enquêteurs de la SE. Ils ont appelé Alou Coulibaly pour l’informer d’une procédure d’enquête le concernant. Toutefois, ils se sont empressés de souligner qu’ils peuvent le sauver moyennant une somme des trois millions de francs CFA.

Lorsque le promoteur a voulu en savoir davantage sur la nature de sa probable faute, ils ont rétorqué, en coupant la communication avant de préciser qu’il a intérêt à coopérer, sinon ils viendront l’arrêter d’ici le vendredi prochain.

Alou Coulibaly semblant ne rien se reprocher dans cette affaire, s’est donc confié à un responsable de Sécurité d’État pour savoir si les deux supposés enquêteurs sont bien de la SE. C’est en ce moment qu’une enquête, d’une matinée, a permis d’appréhender en flagrant délit d’escroquerie les trois cerveaux du réseau, Baba Bouaré, Jean Daou et le sergent-chef de Police Badara Alou Kourreïssy, reconnu comme un récidiviste notoire en matière de petites délinquances et de patrouilles privées.

Une procédure judiciaire pour escroquerie, faux et usurpation d’identité et de fonction, a été engagée contre les trois escrocs. En plus de la plainte de la victime, la Direction générale de la Sécurité d’État a aussi déposé sa plainte pour la simple raison que de telles pratiques ternissent l’image de ce service.

Le directeur général, Colonel-major Moussa Diawara et son staff sont d’ailleurs engagés dans un vaste chantier de réhabilitation du service secret malien en le conférant toutes les vertus indispensables à ses missions qui consistent à la lutte contre toutes les activités susceptibles de constituer une atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation. La SE est chargée de prévenir et réprimer, sur le territoire de la République, les activités inspirées, engagées ou soutenues par des puissances ou des organisations étrangères et de nature à menacer la sécurité du pays.

La contre-ingérence étrangère, traditionnellement associée au contre-espionnage, couvre un domaine élargi dans un contexte multipolaire. L’objectif de la SE est de déceler et de neutraliser toute menace résultant des activités de services de renseignement de pays adverses, d’organisations ou d’agents se livrant à l’espionnage, au sabotage ou à la subversion.

La menace terroriste, très évolutive, exige des services de sécurité une adaptation permanente. La SE, qui combine ses capacités de service de renseignement et de service de police judiciaire spécialisé, devra être en mesure de détecter, de surveiller et le cas échéant d’interpeller les individus, les groupes et les organisations de nature subversive susceptibles de se livrer à des actes de terrorisme ou d’atteinte à l’autorité de l’État.
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