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Mali : Iyad Ag Ghali, chef d’Ansar Eddine, réapparaît et appelle à l’unité des jihadistes
Publié le jeudi 7 aout 2014  |  blog-de-defense
Mali
© Autre presse par DR
Mali : Iyad Ag Ghali, chef d`Ansar Eddine, réapparaît et appelle à l`unité des jihadistes




On n’avait plus de nouvelles d’Iyad Ag Ghali, chef du mouvement islamiste et nationaliste touareg, Ansar Eddine. Caché en Algérie, de passage à Kidal dans sa noble famille touarègue des Ifoghas, tué par Serval, à la manœuvre indirecte dans la libération des otages français en octobre 2013 en raison de ses liens avec AQMI ? Tout et son contraire, en somme. La vie d’Iyad Ag Ghali est un roman d’aventure, de fondamentalisme et de terrorisme (lire ici son parcours).
Voilà que le chef redouté d’Ansar Eddine réapparaît en ce début du mois d’août par l’intermédiaire d’une vidéo de 23’59’’ postée le 5 août mais disponible depuis le 29 juillet. Les services de renseignement français se sont sans doute précipités sur le document pour le décortiquer... Iyad Ag Ghali reste une HVT (High value target, une cible de grande valeur) malgré une réputation trouble.

Commençons par remercier Mali Witness qui a mis en ligne une traduction résumée de l’interminable déclaration d’Iyad Ag Ghali qui apparaît sur un fond de drap jaune, entre un drapeau noir de son groupe et une Kalachnikov. Décor rituel jihadiste et des affidés d’Al Qaïda au Maghreb islamique.
Le lien avec AQMI semble d’ailleurs clair puisque la vidéo est diffusée par son organe de propagande, Al Andalus media (mais sa réalisation semble attribuée en fin de film à la section média d’Ansar Eddine). Sa diatribe, diffusée en cinq séquences, place en tout cas le chef d’Ansar Eddine, mouvement éparpillé dans la poussière de Serval, comme un ennemi déclaré, plus jihadiste que touareg alors qu’il joua un temps de l’ambigüité. Il promet " l’humiliation pour les Français et leurs alliés ". Au moins, c’est net et précis.
Selon ses dires, Iyad Ag Ghali sort de sa cachette pour faire taire les rumeurs entourant son groupe Ansar Eddine. Lui et ses compagnons n’ont pas disparu. Ils entendent " défendre leur terre, leur peuple et leur religion ". " La guerre sera longue " et n’excluent rien pour " frapper l’ennemi : opérations suicides, tirs de roquettes et mines. "
Ses objectifs renvoient à la situation d’avant Serval : l’instauration de la charia sur leur terre, les luttes contre " les croisés français qui exploitent les richesses des musulmans ". Iyad Ag Ghali appelle au bout du compte " tous les musulmans à se rejoindre et s’unir pour combattre les croisés ", affirmant clairement son positionnement jihadiste plutôt que nationaliste touareg (ça peut être aussi un calcul temporaire).
Dans sa conclusion, l’ancien combattant de Libye, du Liban envoie sa bénédiction aux moudjahidines de la planète : dans tout le Sahara, en Nigeria, en Somalie, en Centrafrique, au Maghreb, en Afghanistan, au Pakistan, dans " l’Emirat du Caucase ", la péninsule arabique, l’Egypte, l’Irak et bien sûr, le sham (le Levant, c’est-à-dire, la Syrie et le Liban). L’internationalisation du jihadisme se confirme, le Touareg rappelant le but du califat.
Une réapparition sur la forme, sans surprise pour une utile clarification sur le fond.


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