Le démarrage du quinquennat du Président IBK, s’est fait sur des chapeaux de roux avec la mise hors d’état de nuire des hommes forts de l’ex CNRDRE à Kati. Une demande réclamée par bien de nostalgiques du régime ATT, l’autre fossoyeur du Mali au nom d’une prétendue démocratie, qui n’était autre qu’une « manger-cratie » avec sans vergogne des détournements à ciel ouvert de deniers publics.
IBK qui a pu enfin, accéder à Koulouba, n’a trouvé mieux que d’humilier ceux-là même qui l’ont aidé à y accéder. Pour bon nombre de nos compatriotes, même si l’opinion internationale y tient, juger le Général Amadou Aya Sanogo, en ces moments-ci, c’est provoquer de la part de celui-ci et de ses frères d’armes, des révélations gravissimes que personne ne pourrait mesurer les conséquences pour régime actuel, qui est en très mauvaise posture, explique-t-on.
L’arrestation spectaculaire du Général Amadou Aya Sanogo et ses frères d’armes de l’ex CNRDRE sous le règne sulfureux de Soumeylou Boubèye Maîga, à l’époque tout puissant Ministre de la Défense Nationale et des Anciens Combattants, a fait couler beaucoup d’ancre et de salive tellement l’acte survenu sous à peine le début de « règne » d’IBK, a tétanisé les maliens dans leur majorité qui dénoncent une haute trahison du nouveau locataire du palais de Koulouba. Ce qui ne marche pas au mali quand on sait que lui-même IBK doit sa popularité lorsque le Président Alpha Oumar Konaré l’a relevé de son poste de Premier Ministre après de bons et loyaux services rendus. Et pour cause, à en croire nos informations et les débats dans les salons de la capitale, l’arrestation du chef de l’ex CNRDRE, était une faute à ne pas commettre. Et pour le citoyen lambda, le Président IBK venait de trahir ceux-là même qui ont usé
de leur poids, pour qu’il soit élu au suffrage des maliens, soit 80% et quand-est-il d’eux dans les jours à venir ? En tout cas, l’élection présidentielle qui a surpris et les observateurs étrangers et l’opinion internationale tellement que les maliens croyaient en l’étoile d’IBK et l’ont élu avec près de 80% des suffrages, restait encore dans les mémoires. Fier de nos Us et coutumes, nos compatriotes dans leur ensemble ne pouvaient pas comprendre l’acte d’arrestation du Général Amadou Aya Sanogo et de ses frères d’armes de l’ex CNRDRE sous le règne d’IBK même si le dossier des bérets rouges a été aussi brandit en même temps, pour diluer la dose. En fait, c’était démoraliser les citoyens qui ne comprenaient pas les accusations et autres images montrées à la télévision nationale.
Et ces arrestations des Officiers Amadou Aya Sanogo, ex patron du CNRDRE, Yamoussa Camara, Lieutenant Seyba Diarra, Capitaine Amadou Konaré, Général Sidi Touré, ex patron de la SE et bien d’autres dans l’affaire dite des bérets rouges, « ont été de l’avis général, une humiliation sans précédent d’hommes qui se sont battus pour donner le pouvoir au Président du RPM. Comble du scandale, celui-là sous les conseils de qui, n’a trouvé autre chose que des trimbaler dans la boue de la sorte », martèle-t-on ça et là.
Les langues se délient
De nos jours, les langues se délient et les commentaires font rage sur l’éventualité du jugement du Général Sanogo et de certains proches collaborateurs. Et pour cause, juger ce Général qui après avoir échappé à la mort lors de son arrestation par les forces spéciales de la SE, à en croire nos informations risquera au cours de son procès, de faire des révélations époustouflantes qui feront tâche d’huile et susciteront bien de remous. Est-ce à dire que « des promesses et autres deals » qui seraient passés avec le candidat IBK à l’époque du coup d’état, seront déballés ?
Juger le Général Aya, le régime courrira de gros risques
Pour certains, juger le Général et ses frères d’armes, le régime IBK courrira de gros risque puisque déjà, la côte de popularité des premiers montant pendant celle de l’actuel locataire de Koulouba dégringole.
Le pouvoir va-t-il prendre le risque que le Général Sanogo qui a toujours écouté les conseils de ses avocats, parle enfin quand on sait que celui-ci lors de son éloignement de Bamako, a compris bien de choses? Et au même au sein de la grande muette, après les multiples arrestations, le nom de Aya est cité et même l’on regrette son départ forcé.
Aussi, nos informations font état que l’homme serait fin prêt pour ces grands moments de déballage qui risqueront de porter de sérieux coup au régime balbutiant du Président IBK, devenant de jour en jour, impopulaire grâce à la crise économique aigue ainsi qu’à une gestion dite familiale décriée.
Dans ce cas, le pouvoir devra murement réfléchir dans cette affaire des bérets rouges assassinés avant de déclencher ce fameux procès des ex putschistes du 22 mars 2012.
Bokari Dicko