Dans le cadre de la mise en œuvre de ses activités de contrôle citoyen de l’action publique, le Groupe de suivi budgétaire (GSB) a tenu hier un atelier de restitution des résultats de l’évaluation des politiques nationales en matière d’électricité, d’eau et d’emploi des jeunes. La rencontre s’est déroulée au siège de l’organisation sise au quartier de l’Hippodrome sous la présidence de Famory Jean Kamissoko, membre du GSB en présence des représentants de la direction nationale du Trésor et du Cadre Stratégique de croissance et de réduction de la pauvreté (CSCRP). Elle a enregistré la présence de représentants des organisations faitières de la société civile, des partenaires techniques et financiers ainsi que des autorités politiques et administratives.
Cette évaluation, qui entre dans le cadre de l’exécution du projet d’appui du contrôle citoyen de l’action publique, a pour objectif d’informer le citoyen malien sur les résultats et les impacts des politiques nationales dans certains domaines prioritaires de développement, comme ceux de l’électricité, de l’eau et de l’emploi des jeunes. Il s’agissait pour les initiateurs de partager avec les acteurs de la société civile, les partenaires techniques et financiers, les autorités et les hommes de médias les résultats de cette étude qui a aussi permis d’évaluer les difficultés liées à la mise en œuvre des dites politiques.
Selon les conclusions du Groupe de suivi budgétaire concernant les services sociaux de base que sont l’emploi, l’électricité, l’eau potable, les résultats atteints en termes d’accès sont fort appréciables. Mais des défis restent à relever concernant la qualité des services dans les trois domaines ainsi que la croissance économique qui a modifié le niveau de l’ensemble des indicateurs. Les difficultés évoquées dans l’évaluation concernent l’insuffisance des moyens financiers et humains, la faiblesse du suivi et les problèmes de planification. Un secteur comme l’eau fonctionne pour l’essentiel sur les appuis des partenaires techniques. Au niveau du suivi de la mise en œuvre des différentes politiques sectorielles, des interrogations restent posées sur la qualité des services en ce qui concerne l’eau et l’électricité ainsi que les approches choisies pour l’emploi des jeunes.
Le rapport préconise une revue dans un intervalle régulier des dépenses publiques dans chacun des secteurs considérés. Cela permettra de s’assurer du respect du lien fondamental entre priorités définies et allocations budgétaires.
D. DJIRÉ