Il est venu apporter un renfort apprécié aux avocats déjà commis par le secrétaire général du parti SADI. Dans le cadre de son séjour dans notre pays, Me Marcel Ceccaldi, avocat au barreau de Paris, commis par l’honorable Oumar Mariko pour la gestion de nombreux dossiers judiciaires le concernant, a animé hier une conférence de presse au Centre international de conférences de Bamako. C’était en présence de son client et de la porte-parole des avocats commis pour la défense du secrétaire général de Sadi Me Mariam Diawara.
Comme nous l’indiquions plus haut, Marcel Ceccaldi est venu en soutien au collectif des avocats maliens qui travaillent déjà à faire la lumière sur ce qu’ils estiment être un acharnement déployé contre leur client. Pour ce collectif, les camarades du général Amadou Aya Sanogo sont aujourd’hui torturés afin qu’ils acceptent d’accabler le responsable du SADI. De même tous les députés, qui l’ont demandé, ont reçu un visa de l’Europe, excepté l’honorable Oumar Mariko. Pourtant, selon Me Diawara, le dossier qu’on essaye de monter contre le responsable politique, est vide.
Les procédures contre l’honorable Mariko découlent des événements du 22 mars qui, selon ses avocats, ont mis fin à certains phénomènes néfastes, mais qui ont déclenché toute une machination montée contre notre pays et dont tous les rouages n’ont pas encore été démontés. Me Mariam Diawara a estimé qu’on a fait venir la communauté internationale pour régler des affaires qui auraient dû l’être entre Maliens.
Me Marcel Ceccaldi a rappelé qu’il a foulé le sol de notre pays il y a quelques années pour rendre visite à Bernard Kolelas forcé à l’exil. L’avocat français a répondu à l’invitation de Mariko parce que, selon lui, c’est un personnage intéressant qui a du caractère et des convictions. Il a dit avoir profité de son séjour pour rencontrer de nombreuses personnalités maliennes. Pour Ceccaldi, la première qualité demandée pour un avocat est le courage. Il aura donc le courage de relever des faits peu évoqués. L’action des bérets rouges, a indiqué l’avocat français pour illustrer son propos, a entraîné la mort de 10 civils, dont 7 femmes. En outre, 34 bérets verts ont été tués.
Ces victimes, regrettera Me Ceccaldi, ont été oubliées et personne n’en parle. A son avis, une information unique aurait dû être ouverte sur l’ensemble des crimes commis le 30 avril. Quand la justice se mêle de la politique, a indiqué Me Ceccaldi, ce n’est ni la justice, ni la politique. Le seul moyen d’aider les Maliens à découvrir la vérité serait , de l’avis de l’avocat, la création d’une Commission justice-vérité. Par ailleurs, Me Ceccaldi a souligné que n’eut été le chaos libyen, le Mali n’aurait pas été la terre d’accueil des groupes armés. A la question de savoir pourquoi un avocat français s’impliquait dans une affaire malienno-malienne, le Français a répondu que la justice est universelle, sinon le chemin serait ouvert à l’arbitraire. Il a salué au passage la capacité du peuple malien à résister à ce qui lui a été infligé.
S. DOUMBIA