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Me Mariam Diawara à propos de la procédure judiciaire contre Oumar Mariko suite à l’assassinat de deux étudiants au campus : » Le jugement doit s’étendre sur les 34 bérets verts tués lors du contre-coup d’État «
Publié le vendredi 8 aout 2014  |  L’Indépendant
Première
© aBamako.com par mouhamar
Première session de la nouvelle législature
Bamako, le 22 janvier 2014 à l`hémicycle. Les nouveaux députés issus des dernières législatives étaient en session extraordinaire pour l`élection du président de l`assemblée nationale et la composition des groupes parlementaires.Photo: Honorable Oumar MARIKO.




Le Centre international de conférences de Bamako (CICB) a abrité, hier jeudi 7 août, une conférence de presse du pool des avocats constitué pour assurer la défense de l’honorable Oumar Mariko. Objectif : expliquer à l’opinion nationale et internationale les contours de la procédure judiciaire engagée contre le député élu à Kolondiéba pour » meurtres, complicité de meurtres, enlèvement, complicité d’enlèvement et torture » sur deux étudiants au Campus de Badalabougou dans le sillage des évènements du 30 avril au 1er mais 2012. Elle était animée par la chef de file des avocats, Me Mariam Diawara. Celle-ci avait à ses côtés Me Skandi du barreau français.

La chef de file du pool des avocats constitué pour assurer la défense de l’honorable Oumar Mariko, Me Mariam Diawara, a survolé la procédure judiciaire engagée contre son client. Selon elle, l’assassinat des 21 éléments du régiment des parachutistes découle d’un évènement majeur qu’il faut juger. Pour elle, le jugement doit s’étendre sur l’action militaire du 30 avril 2012 des bérets rouges sur les autres factions de l’armée malienne, qui a occasionné le décès de 34 bérets verts.


Concernant la procédure judiciaire contre le général Amadou Haya Sanogo, elle dira que le pôle d’avocats a tenté en vain de convaincre la justice malienne sur l’inopportunité de la poursuite. Sans trahir le secret de l’instruction, elle affirmera que le dossier du Général Sanogo est vide.

Prenant la parole à son tour Me Skandi, avocat inscrit au barreau français, a mis l’accent sur les qualités de l’honorable Oumar Mariko. Il a aussi salué le courage de Me Mariam Diawara. Car, dit-il, » le courage est la première qualité d’un avocat « . Il a déclaré que les évènements du 30 avril se sont déroulés en trois phases : l’action militaire des bérets rouges sur le siège de l’ORTM, l’Aéroport de Bamako-Sénou et sur le Camp de Kati. Cette action militaire a fait des victimes parmi les éléments des autres factions de l’armée et parmi la population civile. Il estime que ces victimes semblent être oubliées dans la procédure.

L’avocat français s’est interrogé sur l’opportunité d’ouvrir trois procédures avec trois magistrats différents pour des faits qui se sont déroulés dans la même journée. Selon lui, cette situation est une entrave à la manifestation de la vérité. Il a ajouté que cette poursuite judiciaire est une grenade sous les pieds du gouvernement actuel. À ses dires, lorsque la politique se mêle de la justice, ce n’est ni de la politique, ni de la justice. Il a précisé que pour aider à la manifestation de la vérité, il faut mettre tout sur la table.


Selon Me Skandi, » si une amnistie est accordée pour les crimes commis au nord du pays pourquoi ne pas le faire à ceux du sud ? » s’est-il interrogé. Il a invité les Maliens à chercher les causes réelles de l’effondrement du Mali. Pour lui, l’écroulement de notre pays est la conséquence du chaos libyen provoqué par les Occidentaux. Il a déclaré que la Cour pénale internationale (CPI) n’est pas une juridiction, mais plutôt un instrument de répression au service des puissances occidentales. A l’entendre, derrière cette procédure se cache une volonté de déstabilisation du Mali. Evoquant la présence d’un avocat français dans le dossier, il dira que le droit est universel et que seules les dictatures imposent des avocats.

Rappelons que docteur Oumar Mariko est poursuivi pour « meurtre, complicité de meurtre, enlèvement, complicité d’enlèvement et torture « de deux étudiants au Campus de Badalabougou au cours des évènements du 30 avril 2012.

Le dossier de l’instruction est au niveau du Tribunal de première instance de la commune IV du district de Bamako.

Boubacar PAITAO
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