Dans cette entretien qu’il nous a accordée, le président du groupe parlementaire APM parle de sa circonscription en passant par l’affaire Boubeye et surtout la réintégration des rebelles dans l’armée.
La Révélation : comment se porte la circonscription de Bougouni à nos jours ?
Honorable Maitre Zoumana N’Tji Doumbia : Bougouni se porte très bien, la population se porte très bien. Le seul grand souci est que l’hivernage se passe dans de très bonnes conditions.
Quel est l’atmosphère au sein du groupe parlementaire APM que vous présidez ?
L’APM se porte bien, les uns et les autres sont soudés, nous vivons dans une convivialité parfaite. Donc, le groupe se porte à merveille.
Que dites vous de ceux qui parlent de l’éclatement du groupe APM lors de la prochaine session parlementaire d’octobre ?
Ça c’est des oiseaux de mauvaises ordures. Même si nous ne venons pas du même parti, à l’APM nous sommes ensemble pour le meilleur et pour le pire. Il n’y a aucun problème au niveau du groupe parlementaire APM qui puisse faire en sorte que le groupe puisse se disloquer. Nous vivons en bons termes, nous avons les mêmes vivons et nous regardons dans la même direction. Donc je m’inscris en faux pour cette affirmation qui dit que le groupe APM risque de s’éclater le mois d’Octobre prochain.
Le président de la république a limogé Soumeylou Boubeye Maiga, président de l’ASMA donc membre de votre groupe, après les événements du 21 Mai passé. Quelle a été votre réaction ?
Je n’ai pas de commentaire particulier par rapport à la décision du président de la république. C’est lui qui sur proposition du Premier Ministre nomme les ministres. C’est dans ses prérogatives s’il juge que quelqu’un ne satisfait pas à ses obligations de le faire remplacer. Ce n’est pas à moi de commenter une décision du président de la république.
A quel niveau se trouve les travaux de la commission d’enquête parlementaire sur les événements de Kidal ?
La commission d’enquête fait son travail sur les bases de certains critères et discrétions pour éviter que les informations dont elle a besoin ne puissent sortir. Au stade actuel, ne faisant partir de cette commission, je ne saurais vous dire à quel niveau ça se trouve.
Le premier ministre a affirmé le mois passé, son intention de réinsérer les rebelles terroristes dans l’armée pour nous aider à combattre le terrorisme. Quelle est votre idée concernant cette réinsertion ?
Lors de la DPG, le Premier ministre avait dit que les déserteurs ne seront pas réintégrés dans l’armée, donc moi, je fais la différence entre déserteur et ceux qui ont pris les armes contre le gouvernement. Ces des décisions qui se prennent au niveau du gouvernement peut être qu’ils ne vont pas intégrer n’importe qui dans notre armée. Certainement qu’ils vont les intégrer sur la bases d’un certain nombre de critères bien déterminés qui seront portés à la connaissance du publique. Pour l’instant, ne connaissant pas les tenailles et les aboutissants, je retiens que lors de la déclaration de politique générale du gouvernement, le premier ministre nous a dit que les déserteurs ne seront pas réintégrer dans l’armée. Je pense qu’il va faire la différence entre déserteurs et les autres.
Quelles la différence entre les déserteurs et les autres ?
Les déserteurs sont ceux qui existaient dans les structures de l’armée mais qui ont trahi leur compagnon d’arme pour aller se retrouver vers l’autre coté. Maintenant ce que j’appel les autres sont ceux qui ne faisaient pas partie de l’armée régulière mais qui ont combattu au coté des déserteurs au sein de la rébellion. Mais, je pense qu’il y aura des critères rigoureux et des principes préétablis par rapport à l’intégration au niveau des forces armées et de sécurité.
Votre dernier message à l’endroit du peuple malien
Mon dernier mot va à l’intention du peuple malien. Je sais que le peuple malien souffre dans sa chair par rapport à la question du nord. Je demande à la population d’être sereine, d’être calme. La question du nord ne se réglera pas en un seul jour, c’est un processus de longue à laine. Il faudrait que les uns et les autres se préparent à cette procédure. Je profite de votre journal pour demander aux hommes politiques maliens de ne pas faire la question du nord un fond de commerce. Vous constatez dans les autres pays comme la France, l’Espagne et tout près au Sénégal lorsqu’il sagit de la Casamance les différents partis parlent le même langage.
Donc je demande aux hommes politiques maliens de ne pas faire de cette question un fond de commerce. C’est une question essentielle qui frappe même le fondement de la République du Mali, donc sachons raison garder, soutenons le gouvernement et restons dernier le gouvernement. C’est ensemble que nous pourrions résoudre cette question du Nord. Je souhaite bonne fête à tout le peuple malien de Kayes à Kidal.
Propos recueillis par Ibrahima B Yoro Maiga