En décembre 2013, les corps de 21 bérets rouges ont été exhumés à Diago par le juge Yaya Karembé. Après l’identification des corps, le voile se lève sur les circonstances de leur décès. En effet, une source proche du dossier confie que les tests ont révélé que 19 soldats ont été tués à bout portant.
Les deux autres auraient été enterrés vivants par ceux là qui ont commis le crime. D’autres révélations sont attendues dans le cadre des enquêtes. Car beaucoup de détenus, sans doute pour sauver leur tête, ont accepté de coopérer avec les enquêteurs. Ils (ces criminels) se mettent, un à un, à table et vident leur sac. Tous pointent du doigt le bourreau en chef de Kati, Amadou Haya Sanogo…
Affaire bérets rouges (2)
Le 311è CCS Kati, une compagnie fantôme
Après le massacre des bérets rouges, le commandement militaire avait tenté d’étouffer l’affaire. Le ministre de la défense d’alors, Yamoussa Camara, a fait croire que certains des parachutistes disparus avaient été envoyés en renfort dans le nord du Mali. Et que d’autres avaient été mutés dans différentes compagnies à l’intérieur du pays. Ainsi, plusieurs compagnies fictives, dont le 311è CCS Kati, avaient été créées pour maquiller le crime. « Nous nous sommes renseignés, cette compagnie n’a jamais existé. Pourtant, certains de nos enfants avaient été affectés à cette structure », confie le parent d’un béret rouge, dont le corps a été retrouvé dans le charnier de Diago.
Affaire bérets rouges (3)
La carte d’identité retrouvée dans le charnier était celle du lieutenant Kola
Suite aux affrontements entre le régiment des parachutistes et les putschistes de Kati, des personnes avaient été capturées, puis présentées à la télé comme étant des mercenaires. Parmi eux, il y avait un certain Kola Cissé qui, en réalité, était un officier du bataillon para. Depuis, cet officier avait disparu sans laisser de trace. Il a fallu la découverte du charnier de Diago pour découvrir la vérité. L’identification des corps et les enquêtes auraient établi que la carte découverte dans le charnier était celle du lieutenant Kola Cissé.