En décidant d’observer une grève générale les 21 et 22 Août prochains, l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm) envoie un signal fort au régime en place : l’exaspération des travailleurs maliens face à la détérioration constante de leurs conditions de vie ; alors que les princes qui gouvernent le pays baignent dans l’opulence et la démesure. Et leur train de vie (ostentatoire) est une insulte pour le peuple malien qui croule actuellement sous la misère.
La paupérisation est là. Elle touche toutes les couches de la société malienne. Les travailleurs souffrent atrocement de cette situation. Alors pas question pour la centrale syndicale de se rendre complice d’un régime, qui semble avoir d’autres priorités que l’amélioration des conditions de travailleurs, voire le bien-être des Maliens.
Un régime qui fait du pilotage à vue sa seule règle de conduite. Un régime qui, faute de vision et de véritable programme de gouvernement, a opté pour une gestion folklorique des affaires de l’Etat. Pendant onze (longs) mois de gestion (calamiteuse) d’IBK, aucun grand chantier ni économique, ni social, n’a été ouvert dans ce pays.
«Le Mali est bloqué », affirme haut et fort, Tiébilé Dramé, un leader de l’opposition. Conséquences ? Les finances publiques s’effondrent, l’économie malienne a cessé de montrer le moindre signe de vie, et la dégringolade de notre industrie ne fait l’objet d’aucun doute. L’heure de vérité approche pour le pouvoir qui, avec une grève générale des travailleurs, sera dos au mur.
Le gouvernement qui cherche à tout prix à éviter un mouvement des travailleurs, aura fort à faire pour désamorcer cette bombe syndicale aux conséquences imprévisibles.
C.H. Sylla