En plus de la Chine, le Royaume des Pays-Bas entend appuyer notre pays face à la menace du virus Ebola. Porteurs de cette bonne nouvelle, le chef de coopération de l’ambassade des Pays-Bas à Bamako, Madame To Tjoelker, et son Conseiller santé publique, Iny Huitjs, ont apprécié les efforts du département de la Santé et de l’Hygiène publique dans la prévention de cette épidémie qui, selon la directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), menace le monde entier et l’Afrique de l’Ouest en particulier.
La coopération entre le Mali et le Royaume des Pays-Bas ne souffre d’aucun nuage. Reçu en audience, le lundi 11 août 2014, par le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, le chef de coopération de l’ambassade des Pays-Bas à Bamako, Mme To Tjoelker, l’a confirmé. Elle était accompagnée à l’occasion par le Conseiller santé publique, Mme Iny Huijts.
Les deux diplomates hollandaises ont attentivement suivi la description des dispositifs de prévention érigés par le Mali dans la lutte contre l’épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola. Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, qui était assisté par son secrétaire général, Pr. Ousmane Doumbia, son directeur des Finances et du Matériel, Souleymane Traoré et son chargé de communication, Markatié Daou, n’a pas manqué de rappeler les efforts de ses services techniques dans ce cadre.
Les visiteuses ont apprécié ces efforts entamés dès la déclaration de l’épidémie en Guinée en mars 2014. Notre pays, a rappelé le ministre Koné, a aussitôt mis en place une équipe d’intervention rapide ; un comité de coordination, composée par les techniciens du département de la Santé appuyés par ceux de l’OMS et dirigée par le secrétaire général du MSHP; et l’activation du Comité interministériel de gestion des épidémies. Cette chaine d’intervention aura permis de former les personnels sanitaires sur la connaissance de la maladie, et ses modes de préventions. Elle aura surtout permis de prendre en charge plus de 13 cas suspects, mis en isolement et testés tous négatifs plus tard.
La possibilité de l’analyse au virus Ebola par un laboratoire national (le SEREFO du Point G) grâce à l’appui du National Institute of Health (NIH) des Etats-Unis d’Amérique, la célérité dans la prise en charge des cas suspects par les professionnels de santé du Mali, n’ont échappé à l’admiration des diplomates hollandaises. C’est pourquoi, elles ont promis un appui financier à notre pays afin de lui permettre d’inscrire ces actions dans la durée.
Ainsi, les actions prioritaires futures de la lutte contre Ebola ont été identifiées pour faire l’objet d’une intervention ciblée et rapide.
Selon le plan de contingence soumis dans l’après midi (lundi 11 août) à l’appréciation du Comité interministériel de gestion des épidémies, il apparait que le besoin financier du Mali se chiffre à plus d’un milliard 396 millions de francs CFA. Ce plan est conçu pour prendre en charge tous les scenarii (en tenant compte de toutes les éventualités), à savoir la prévention de l’épidémie sans cas et la prise en charge des cas de maladies à virus Ebola.
Rassurés par la vigilance de nos autorités sanitaires face à la menace, les partenaires techniques du Mali dans le domaine de la santé, par la voix des deux diplômâtes hollandaises, souhaitent partager l’information fraiche avec nos autorités sanitaires sur l’évolution de la situation actuelle. Une première réunion dans ce sens est prévue avant la fin de la semaine.
Markatie Daou
CM/MSHP