La mise en place d’un gouvernement d’union nationale à été un ouf de soulagement pour la démocratie malienne. En réalité, un danger flotte autour du nouveau ministère des affaires religieuses et du culte.
La crise institutionnelle a nécessité la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, un plus pour l’acquisition de la paix, de la sécurité, bref pour la démocratie dans notre pays. Ce gouvernement d’union nationale, longtemps réclamé par les acteurs politiques, a finalement vu le jour depuis le lundi 20 Août 2012. Après une longue attente, voila au complet, une équipe de 32 ministres en charge de faire face aux missions de la transition. A savoir, la libération du nord du pays et l’organisation des élections libres, transparentes et démocratiques.
A la date d’aujourd’hui, la création du ministère des affaires religieuses et du culte pose problème à certains maliens. Selon l’avis de certains leaders des partis politiques, la création du ministère des affaires religieuse a suscité beaucoup d’encre et de salive. D’autres pensent que cette situation mettrait en péril la démocratie malienne. Aussi, que c’est une atteinte au principe de laïcité de notre pays. Pour le président du CNAS FASO Héré, Zoumana Sacko, la création de ce ministère constitue un danger futuriste qui guette le Mali à cause de la charia. Dans sa déclaration sur Radio France Internationale (R F I), M. SACKO demande aux autorités de tenir la religion et les religieux en dehors du champ institutionnel politique. Pour lui, le pouvoir politique a cédé devant l’intégrisme des musulmans. Zoumana Sacko croit bien que c’est une manière pour notre gouvernement de récompenser les islamistes par une politique d’apaisement vis-à-vis des salafistes. Un avertissement est lancé par Zoumana Sacko pour éviter la transformation du Mali en un Etat islamiste dans l’avenir.
D’autres estiment qu’il faut d’abord voir le gouvernement au banc d’essai. Ils sont nombreux ces attentistes à l’écart. Les Maliens en général pensent que la guerre que nous vivons en ce moment n’est pas la nôtre exclusivement. Il faut reconnaitre que c’est une guerre menée par occidentaux interposés. Lors du forum organisé par la presse malienne, l’ex ministre de l’agriculture Seydou TRAORE, a révélé que la France, les Etats Unis, la Suisse et le Qatar y ont leur part, de manière déguisée ou invisible. Dans cette aventure, ces pays catalyseurs ne cherchent que leurs propres intérêts géostratégiques axés sur le pétrole.