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Ibrahim Ag Mohamed Assalah, Président de la Coalition du peuple pour l’Azawad : « Un gouvernement d’Union nationale élargi aux mouvements armés devra être mis en place »
Publié le mercredi 13 aout 2014  |  Le Républicain
Assassinat
© aOuaga.com par Séni Dabo
Assassinat de deux journalistes de RFI à kidal : les mouvements armés de l`Azawad se prononce
Lundi 4 novembre 2013. Le Mouvement national de libération de l`Azawad (MNLA), le Mouvement arabe de l`Azawad (MAA) et le Haut conseil de l`unité de l`Azawad (HCUA) ont animé une conférence de presse pour réagir à l`assassinat de deux journalistes de RFI et évoquer leur projet d`union.




« Dans le cadre de la gestion transitoire du Mali, en attendant la mise en œuvre des reformes qui seront issues du futur et prochain accord global et définitif de paix, nous estimons qu’un gouvernement d’union nationale qui sera élargi aux représentants des mouvements armés devra être mis en place ». La déclaration a été faite, le 12 août 2014, au CICB par Ibrahim Ag Mohamed Assalah, Président de la Coalition du peuple pour l’Azawad (CPA), lors de l’atelier préparatoire qui a réuni le MAA, le CM FPR et le CPA, en vue des négociations d’Alger.

Depuis hier, des leaders des groupes armés, venus du Niger, du Burkina Faso, de la Mauritanie et des régions au nord du Mali, sont en conclave au CICB. Avec l’appui et l’accompagnement du Centre pour le dialogue humanitaire (Hd) et de la MINUSMA, ces leaders essentiellement membre du Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA), de la Coordination du mouvement des forces patriotiques de résistance (CM FPR) , de la Coalition du peuple pour l’Azawad (CPA) et des leaders de la société civile du Nord du Mali, pendant deux jours, doivent bénéficier d’un renforcement de capacités, sur les thématiques identifiées dans la feuille de route que sont : L’organisation politico institutionnel, les questions de défense et de sécurité , l’organisation économique, sociale et culturelle, la réconciliation, justice et les questions humanitaires. Venu à la tête d’une délégation de 9 membres, Ibrahim Ag Mohamed Assalah, Président du CPA, a indiqué dans le cadre de la gestion transitoire du Mali, en attendant la mise en œuvre des reformes qui seront issues du futur et prochain accord global et définitif de paix, nous estimons qu’un gouvernement d’union nationale qui sera élargi aux représentants des mouvements armés devra être mis en place. Selon lui, les institutions de la République telles que la Présidence, l’Assemblée nationale, le Haut conseil des collectivités, le Conseil économique social et culturel et des structures telles que la Commission justice, vérité et réconciliation, devront être élargies aux représentants des mouvements armés par système de quota désigné par leur pairs. Il a rappelé qu’un demi-siècle durant, face à l’injustice sociale, la mauvaise gouvernance, le sous développement généralisé, les mauvais traitements dont ont été victimes leurs communautés, quatre rébellions, chacune plus importante que la précédente, ont secoué le septentrion du Mali. Selon lui, c’était une façon pour les communautés de manifester leur désaccord avec la façon dont elles sont gérées et qui touche profondément leur dignité.

« L’objectif recherché était d’amener les gouvernants et pouvoirs politiques à revoir leur système de gestion et de gouvernance des régions de l’Azawad, partie Nord du Mali, afin que celle-ci constitue une réponse adaptée à leurs aspirations légitimes », a-t-il indiqué.
Travailler pour trouver des solutions aux problèmes à la base de la rébellion
Avant de rappeler qu’à chaque fois, la réponse de leurs gouvernants à ces rebellions a été la même : « la répression dans le sang ». « Même dans les cas où des accords de paix sont signés, ils sont régulièrement mis à l’écart en laissant la place à l’affairisme, le clientélisme, la magouille et la corruption par les même hommes qui les ont signés et ont la charge de les faires appliquer et tout cela par manque de suivi et de garantie par des institutions fortes et indépendantes », a-t-il dénoncé. Mais, dans l’espoir qu’avec l’accompagnement et la garantie de la communauté internationale, qu’un accord de paix à la chance d’être appliqué, suivi et évalué, Ibrahim Ag Mohamed Assalah, a mis l’accent sur l’importance capitale que l’on n’oublie jamais la détresse de leurs communautés et celle du Mali en général, pour défendre de la meilleure façon leurs aspirations légitimes.

Il a aussi exhorté les uns et les autres, à ne pas tomber dans les pièges des pouvoirs politiques et des Etats dont la duplicité souvent, à cause de la divergence des intérêts et agendas poussent à la manipulation des communautés, qu’ils finissent souvent par embarquer dans des guerres civiles et intercommunautaires avec leurs cortèges de misère et de désolation comme cela est déjà arrivé en Somalie, Libye…etc. Dans la perspective des prochaines négociations entre le gouvernement du Mali et les Mouvements armés de l’Azawad, qu’il considère comme le nord du Mali, le Président dira que le CPA souhaite que l’ensemble des mouvements présents à l’atelier (MAA, CM FPR et CPA), joue leur pleine partition dans le but de rapprocher l’ensemble des mouvements armés y compris ceux de la déclaration du 9 juin 2014 d’Alger, notamment le MNLA, le HCUA et la dissidence du MAA. Selon lui, cette démarche aura deux buts : l’harmonisation de leur plateforme politique et revendications et d’unir leurs efforts et de soutenir la mise en œuvre urgente des acquis de l’Accord de Ouagadougou et du cessez le feu du 23 mai 2014, notamment les mesures de confiances, le mode opératoire du cantonnement et la récente feuille de route d’Alger. Il a indiqué que la CPA estime qu’il n’est pas important de qualifier ou spéculer sur le statut de l’Azawad : « décentralisation poussée, large autonomie ou fédération ».

Sur ce sujet, il dira que la CPA propose de s’étendre sur le contenu, c’est-à-dire les éléments de réponses par thématique qui peuvent constituer des solutions aux problèmes qui ont été la base des rebellions. Selon lui, cette démarche permettra la mise en place d’institutions politiques et d’une administration répondant aux aspirations légitimes des populations : sécurité, développement socio-économique, le vivre ensemble et la réconciliation nationale.
Assane Koné
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