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Lettre de protestation de la CSTM à Ado et Blaise
Publié le lundi 7 mai 2012   |  Info Matin


Les
© Autre presse
Les Présidents Alassane Ouattara et Blaise Compaoré
Alassane Ouattara, président en exercice de la CEDEAO et Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne


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Excellences Messieurs les Présidents,
Depuis Juillet 2006 (Accord d`Alger), le Mali notre pays vit dans une situation de
partition de fait de son territoire et de mauvaise gouvernance dans le
fonctionnement régulier de ses institutions.

La persistance de cette mauvaise gouvernance devenue un système de gestion
politique au Mali et le déclenchement des hostilités du Mouvement National de
Libération de l`AZAWAD (MNLA) par la prise de Ménaka le 17 Janvier 2012, le
carnage du camp d`Aguelhok et la chute du camp stratégique de Tessalit le 13
Mars 2012 nous ont malheureusement conduits aux événements du Jeudi 22
Mars 2012 (Chute du Régime soi-disant républicain d`Amadou Toumani TOURE
de surcroît Général d`Armée de son état). Malgré tout ce qui précède, les Forces
Démocratiques du pays ont condamné le Coup d`état du 22 Mars 2012.
Devant la situation (Suspension des Institutions de la République, occupation des
deux tiers du territoire national par le MNLA et autres mouvements), notre
organisation communautaire la CEDEAO à travers vous a jugé nécessaire de
venir en aide ou en appui à notre cher pays le Mali pour:
-trouver un cadre institutionnel consensuel de gestion de l`état,
-récupérer la partie occupée du territoire national parce que le Mali est Un et
Indivisible et,
-adopter un fichier électoral fiable en vue d`organiser des élections libres et
transparentes.
C`est dans cette optique que le Peuple malien a salué l`Accord Cadre du 06 Avril
2012 qui dans sa substance a consacré:
-la mise en œuvre de l`Article 36 de la Constitution du 25 Février 1992,
-la nomination d`un Premier ministre ayant de pleins pouvoirs,
-la formation d`un Gouvernement d`union nationale de transition composé de
personnalités consensuelles,

1.
`1.


-la définition du rôle et de la place des membres du CNRDRE dans le processus
de transition.
La Mise en Oeuvre de l`Accord Cadre a conduit à l`Investituture du Président
intérimaire conformément à la constitution et l`arrêt de la Cour Constitutionnelle
qui a constaté la vacance du Pouvoir, à la Rencontre de Ouagadougou
(Déclaration finale lue et adoptée devant le Président du Faso Médiateur), à la
Nomination d`un Premier ministre et à la Mise en place d`un Gouvernement qui,
bien qu`il ne soit pas d`Union Nationale a été salué par l`ensemble des forces
vives de la nation.
A l`analyse de tout ce qui précède, la Confédération Syndicale des Travailleurs du
Mali (CSTM), tenant compte de la Constitution du 25 Février 1992, de l`Accord
Cadre du 06 Avril 2012, de l`Arrêt de la Cour Constitutionnelle et de la
Déclaration finale de Ouagadougou, est amèrement surprise par les décisions de
la CEDEAO lors de sa session extraordinaire du 26 Avril 2012 à Abidjan qui en
somme contredisent les actes ci-dessus cités.
A ce titre, avec tout le respect qui vous est dû, vous Excellences messieurs les
Présidents, notre organisation commune la CEDEAO et les Peuples de nos
différentes nations que nous savons aiment bien le Mali, la Confédération
Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) vient par la présente protester
contre les décisions de votre Communiqué Final du 26 Avril 2012 en ses points
11, 12, 14, 15, 19 et 21 qui mettent le Mali sous votre tutelle. Est-il besoin de
rappeler Excellences messieurs les Présidents que la CEDEAO n`est~ne
Organisation supra nationale pouvant se sobstrtrre aux autorités d`un pays
souverain. Abidjan ne peut pas être pour les maliens ce que Marcoussis fut
pour le Peuple •Ivoirien.
Avec le respect que nous vous réitérons, nous vous disons que le Peuple malien
ne recevra sur son territoire aucune armée supplétive incontrôlée rien que
pour soulager ceux qui veulent s`en débarrasser.
C`est le Peuple malien qui souverainement décidera des organes et de la feuille
de route de cette transition.
Votre Communiqué final est source de conflit donc de la partition du Mali. Il
est inacceptable.
Respectueusement à vous.

Le Secrétaire Général

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