Talents Cachés, la tribune d’expression des champions est allée à la découverte de la très charismatique attaquante des aigles volleyeuse et de l’Union Sportive des Forces Armées et de Sécurité (L’USFAS).
Si elle n’était pas devenue une reine de la balle à la main, cela aurait ébahie plus d’un. Car dans la famille Fofana, le virus du volleyball se transmet de père en fils. « Je suis issue d’une famille de volleyball. En plus du mon papa qui est un entraineur de volleyball, trois de mes frères et deux de mes sœurs plus moi-même pratiquons cette discipline. Une équipe au complet », lance Sian Fofana. Dans notre famille, on ne vit pas de volleyball mais on vit pour le volleyball, ajoute-elle. Ayant tété la discipline dans le lait maternel, c’est surtout son abnégation et sa ténacité qui lui permettront de titiller la cime du volleyball. Au delà de ses qualités techniques, de son habilité instinctive dans les déplacements et de sa puissance physique phénoménale, la force de la star incontournable de l’Union Sportive des Forces Armées et de la Sécurité(USFAS) reste et demeure son mental inoxydable. Si la majeure partie des sportives de son âge ont des idoles à qui elles se référent, Sian en est une exception. « J’ai pas d’idole moi, car j’ai entière confiance en moi et en mes qualités. Mon idole c’est moi-même », déclare-t-elle.
C’est avec l’équipe de volleyball de la commune IV qu’elle a affûté toutes ses armes. Une équipe qu’elle portait sur son dos comme une maman porte son enfant en l’emmenant partout où elle compte se rendre. Mais depuis quelques années, elle écrit les plus belles pages de l’histoire du volleyball de l’Union Sportive des Forces Armées et de Sécurité(USFAS). Combativité, agressivité, endurance font partie de ses qualités, des qualités recommandées sur un terrain de volleyball. Ne dit-on pas souvent qu’aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. Dès 2005, Sian Fofana glane des titres que ce soit sur le plan collectif ainsi que personnel. Lors du tournoi de la solidarité au Benin, elle fut élue meilleure joueuse de la compétition. Elle récidive à l’occasion de la coupe d’Afrique des clubs champions au pays des hommes intègres en 2011.
C’est dans la capitale nigérienne, Niamey, qu’elle rafle tout sur son passage tel un cyclone. En plus de la coupe d’Afrique des clubs champions, elle se retrouve avec le trophée de la meilleure joueuse du tournoi ainsi que celui de la meilleure attaquante. Bien qu’on n’ait pas de plage au Mali, cette surdouée Sian Fofana s’y connait en Beach volley aussi. Elle a participé à un tournoi de Beach volley à Lomé. Après avoir fait étalage de son savoir faire tout le long du tournoi, ses performances permettent à toute son équipe de faire un mois en Suisse sur invitation du président de la fédération Suisse de Beach volley Jean Pierre Sepey. « Le volleyball représente tout pour moi, il m’a ouvert des portes et m’a permis de faire des belles rencontres. Tant que j’aurai l’énergie, je continuerais à défendre partout les couleurs du Mali en lui offrant des titres qu’il n’a jamais eus. Je demande aux autorités sportives de penser à l’essor de ma discipline qui, malgré ses résultats, est un parent pauvre du sport malien », a conclu Sian Fofana.